Sebastian Vettel n’a jamais caché qu’il avait quitté Red Bull pour Ferrari, fin 2014, pour réaliser son rêve : marcher dans les pas de Michael Schumacher, son compatriote, chez Ferrari. Pour autant, avec le recul, et alors que son aventure avec la Scuderia va se terminer, le quadruple champion du monde ne regrette-t-il pas d’avoir quitté sa famille originelle en F1, celle du Taureau ailé ?
« Non, je ne regrette pas, et c’est la vérité » a-t-il ainsi confié.
Cela ne veut pas dire pour autant que Sebastian Vettel n’ait pas de regrets sur la tournure prise par la saison 2014 chez Red Bull…
« Ce que je regrette, comme je l’ai dit, c’est un peu la façon dont les choses se sont terminées avec Red Bull. Evidemment, nous n’avons pas terminé sur une bonne note, mais c’est comme ça que le sport est parfois, mais avec le recul, c’était un mélange, une constellation, un peu bizarre de contrats, ce que j’étais censé dire, autorisé à dire, pas autorisé à dire. »
« Cela rendait les choses un peu gênantes. Donc, quand Christian Horner a probablement reçu ce SMS [annonçant le départ pour Ferrari], il savait ce qui allait arriver et nous le savions tous, mais personne n’en parlait encore. Je dois dire que, avec le recul, je regrette car je pense que nous avons passé un moment fantastique ensemble. »
Des rumeurs sont nées sur le retour de Sebastian Vettel chez Red Bull, pour remplacer Alexander Albon... Qu’elles soient vraies ou fausses, l’actuel pilote Ferrari garde un grand souvenir de sa période dorée.
« Nous avons accompli tant de choses, on s’est vraiment éclatés »
« J’aurais dû écouter davantage mes tripes, mon estomac, pour savoir si je pouvais rendre public tout de suite ma décision parce qu’il n’y avait rien de mal à cela non plus. Ferrari a toujours été un de mes rêves. Je ne veux pas dire qu’on m’a fait un lavage de cerveau, mais il est évident que j’ai été massivement inspiré par mon enfance, par Michael [Schumacher] dans la voiture rouge. Je pense que c’est une marque fascinante, donc pour de bonnes raisons, j’ai été attiré par ces jolies femmes aux cheveux rouges ! »
« Rétrospectivement, notre mission, ma mission, mon objectif était de gagner le championnat avec Ferrari. Nous ne l’avons pas fait, donc à cet égard nous avons échoué, mais nous avons quand même eu de très bonnes années et quelques temps forts et de bonnes courses, donc je ne le regrette pas. »
Mais l’appel de Michael Schumacher chez Ferrari était trop fort... Le Kaiser est véritablement le modèle de Sebastian Vettel, il le demeure plus encore aujourd’hui.
« Je pense que j’étais assez réaliste à l’époque pour savoir que cela [le titre mondial] pourrait ne pas arriver et je n’ai jamais voulu marcher sur les traces de Michael, pas littéralement. »
« Mais, bien sûr, comme je l’ai dit, il m’a inspiré et il m’inspire encore parce que je pense qu’il est le meilleur qui ait jamais existé. J’espérais enlever quelques championnats à Lewis pour que le record de Michael tienne un peu plus longtemps, maintenant nous sommes un peu hors de portée pour essayer de le bloquer ! »
« Je voulais que cela fonctionne pour moi plus que pour Michael, si vous voyez ce que je veux dire. C’est dommage que ça n’ait pas marché, mais je suis aussi assez âgé et assez mature pour savoir pourquoi, voir les raisons et passer à autre chose. C’est la vérité. »
L’expérience Red Bull poussera donc, quoi qu’il en soit, Sebastian Vettel à vouloir finir sur une bonne note chez Ferrari. Pas question de claquer la porte ou de partir de mauvaise humeur : Vettel travaillera avec force pour sortir la Scuderia de cette périlleuse situation...
« Nous sommes déçus de ne pas être en mesure, en tant qu’équipe, de nous battre pour des victoires et des podiums comme nous l’espérions. Mais c’est la situation aujourd’hui et nous devons nous assurer que nous nous accrochions et que nous faisions de notre mieux. Malgré le fait que je quitte l’équipe, j’essaie de faire mon travail et d’aider tous ces gens qui m’ont tant donné et aidé ces dernières années. »