Les échanges de technologies entre la compétition automobile et les voitures de série ont toujours été l’un des arguments principaux qui poussaient les constructeurs à s’engager ou à se retirer de certaines disciplines.
Pour l’ère hybride de la Formule 1, cela n’a pas été démenti. Un constructeur généraliste comme Renault a été poussé à revenir, avec sa propre équipe, tout comme Honda.
Mais concevoir un moteur de F1 hybride et celui d’une voiture de série, est-ce vraiment la même chose ? Rémi Taffin, directeur moteur de Renault F1, y voit beaucoup plus de passerelles que par le passé en tout cas.
"En termes d’ingénierie, au-delà de contraintes un peu différentes, la F1 et les fabricants de véhicules hybrides de série parlent le même langage," note le Français.
"Chez Renault, nous avons des échanges réguliers entre les deux entités et nous organisons des meetings techniques pour « brainstormer » et partager nos expériences. C’est un plus pour nous comme pour eux."
"Aujourd’hui, sur l’hybride, des docteurs et des chercheurs rejoignent nos équipes en F1, ce qui n’était pas le cas il y a encore six ou sept ans. Ils y retrouvent un laboratoire de technologie qui leur permet de trouver des solutions à appliquer dans l’année pour l’industrie automobile, et plus dans dix ans comme auparavant."