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Enzo Ferrari aurait aimé les V6 hybrides en F1 selon son fils Piero

Piero Ferrari revient sur l’histoire de la marque

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Piero Ferrari, le père d’Enzo, s’exprime relativement peu sur la situation de son équipe, préférant voir davantage à moyen terme, évoquant plus le structurel que le conjoncturel. C’est le sens de la derrière interview qu’il a donnée à la bible du sport italien, la Gazzetta dello Sport.

Piero s’est exprimé sur le règlement moteur hybride, qui donne aujourd’hui tant de tourments à la Scuderia. Enzo était justement connu pour donner la priorité aux moteurs, puissants, rugissants, en Grand Prix ; aurait-il alors aimé ces V6 turbo, qui avaient été très critiqués à leur introduction pour leur bruit d’aspirateur ?

De manière surprenante, Piero a ainsi assuré que son père aurait aimé ce règlement très poussé, notamment parce qu’il s’agit de moteurs turbo.

« Gioachino Colombo et Aurelio Lampredi ont conçu les premiers moteurs à 12 et 4 cylindres, puis il y a eu la longue période de Mauro Forghieri, qui était aussi comme un père pour moi, c’était quelqu’un de très dynamique et un agitateur. »

« Je n’oublierai jamais, pendant ma dernière période dans le département de course auto, Harvey Postlethwaite qui, dans les années 80, nous a aidés à passer aux cadres en composite et en fibre de carbone. C’est lui qui nous a apporté cette technologie. »

« En ce qui concerne les moteurs, le choix du nombre de cylindres était fonction de la réglementation. Bien sûr, si nous parlons à des nostalgiques, le son du 12 cylindres est toujours très agréable. Mais même ces hybrides de ce point de vue, bien que plus silencieux, ne sont pas mauvais du tout. »

« Mon père était un grand partisan du turbo dans les années 80, lorsque la puissance augmentait de 100, 200 chevaux par an. Il aurait apprécié l’hybride. »

Alors que la Scuderia vient de vivre son 1000e Grand Prix au Mugello, Piero Ferrari est revenu sur l’histoire de la marque dans le sport, faite de hauts et de bas. Et d’adresser un message d’espoir à Mattia Binotto et Charles Leclerc…

« 1000 est un bon chiffre. Nous avons connu des moments difficiles, par exemple je me souviens de 1962 et 1963, puis de nouveau 1973. »

« La F1, c’est comme la bourse, on monte et on descend. Aux équipes et aux pilotes d’aujourd’hui, je dis que le vent change, et il va changer. »

Enfin, quant à sa monoplace préférée, Piero cite la voiture qui a conduit Niki Lauda à son titre de 1975, après une longue période de disette pour Ferrari.

« La 312T de Niki Lauda. J’étais là le jour où il a remporté le championnat du monde à Monza avec Clay Regazzoni, qui avait gagné le Grand Prix aussi ce dimanche. »

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