Liberty Media compte bien poursuivre sa petite révolution de la F1. Avant le grand changement réglementaire qui s’annonce pour 2021, la FOM aimerait ainsi modifier quelque peu le format des week-ends de Grand Prix à l’avenir.
Dans cette perspective, la saison 2020, qui sera une année de stabilité réglementaire, pourrait servir de galop d’essai : le format d’un week-end de course pourrait évoluer de temps à autres, pour permettre à la FOM de tester quelques idées.
« En 2020, j’aimerais nous voir essayer certaines choses » a confirmé aujourd’hui Ross Brawn, le manager des sports mécaniques pour Liberty Media.
« L’an prochain, nous avons une plateforme stable pour ce qui concerne les voitures, elles ne changent pas beaucoup. 2020, ce pourrait être une bonne opportunité. Sur peut-être une ou deux courses, on pourrait essayer quelques variations. Je ne vois pas d’autre manière pour faire progresser le format avec logique. »
En 2016, en tout début de saison, et sans expérimentation au préalable, la FIA avait lancé un désastreux changement du format des qualifications, en introduisant un système d’éliminations successives. Ross Brawn a visiblement retenu la leçon.
Mais le format des qualifications ou des courses a-t-il vraiment besoin de changer ?
« Le format basique d’une course est bon. Mais est-ce qu’une course sprint serait intéressante ? Est-ce que des variations dans le format des qualifications seraient intéressantes ? Les équipes sont prêtes à en tester quelques-unes, je pense, durant un samedi, pour voir si nous pouvons arriver à une meilleure solution. »
Le changement de format d’un Grand Prix aurait un autre objectif : faire mieux accepter l’extension du calendrier à 25 courses à moyen terme. La journée médias du jeudi devrait être ainsi déplacée au vendredi matin, et les essais libres décalés jusqu’à la fin de l’après-midi.
« Nous voulons que les voitures roulent le vendredi » tempère pourtant Ross Brawn. « Mais y a-t-il un moyen de raccourcir le week-end d’un point de vue opérationnel pour les équipes ? Parce qu’elles arrivent tous le mardi ou même le lundi pour être prêtes. Si nous pouvons réduire cette présence, si nous durcissons le parc fermé, si nous pouvons contrôler la quantité de jours passée par une équipe sur un circuit, alors, nous pourrions réduire la durée opérationnelle d’un week-end pour les équipes à trois jours. »
« Avant, les écuries arrivaient le jeudi après-midi. Maintenant, elles arrivent deux ou trois jours plus tôt, parce qu’elles veulent que tout soit prêt. »
« Le vendredi, c’est important pour les promoteurs, cela lance le week-end. Mais pourrions-nous avoir deux sessions le vendredi après-midi, par exemple ? En raccourcissant peut-être un peu les sessions. Et donc, les équipes pourraient se préparer le vendredi matin seulement. »