Daniel Ricciardo revient sur la saison 2015, sa deuxième année chez Red Bull. Après une année aux côtés de Sebastian Vettel, il faisait équipe avec Daniil Kvyat et a senti rapidement qu’il devait prendre les rênes de l’équipe. Il explique avoir gardé la même approche mais avoir changé sa manière de se montrer critique.
"Je n’avais été dans l’équipe qu’un an, ils ont signé Kvyat, un gamin, et je me suis dit ’d’accord, maintenant ils attendent surement un peu plus que je porte l’équipe, au moins en début de saison’. Je ressentais ça, mais je ne pense pas que ça ait changé mon approche" explique l’Australien.
"Je pense que j’étais conscient de cela, surtout en essais hivernaux (photo), où il a fallu que je m’appuie sur mes propres retours, et j’étais conscient qu’il ne fallait pas dire ’merde’ juste pour le dire. Je ne voulais pas le dire pour sembler intelligent, mais pour montrer que j’étais un leader. Je pensais que j’aurais l’air plus intelligent en disant que je ne savais pas et en avouant ’je ne suis vraiment pas sûr’, plutôt qu’en assurant que je savais et en menant l’équipe dans la mauvaise direction."
Il pense que le piège, lorsqu’un pilote se sent investi de la mission de mener l’équipe, est de trop vouloir en dire ou en faire : "C’est important. Je ne nommerai personne car je ne pourrais pas dire un nom d’équipier en particulier, mais je suis sûr que certains ont dit des choses à certains moments car on attendait d’eux qu’ils parlent."
"Donc ils disent ’ah oui, cela a tel effet’, alors qu’il vaut mieux simplement dire ’je n’ai rien ressenti’ ou ’je ne sais pas’, c’est une réponse bien plus mature. Je ne voudrais pas emmener potentiellement l’équipe dans la mauvaise direction."