La Formule 1 introduira un tout nouveau concept de monoplace en 2022 qui devrait faciliter le suivi et le dépassement des autres voitures.
Alors que la maquette a été présentée en taille réelle à Silverstone, Ferrari est venue gâcher un peu la fête et les propos de Ross Brawn.
Sur la base de ses propres résultats en soufflerie, Mattia Binotto doute que les F1 qui en suivent une autre en 2022 profiteront d’un air nettement moins perturbé. Rappelons que la FOM visait jusqu’à 50% de perturbations en moins, de quoi garder jusqu’à 90% des appuis... à une distance de 10 mètres.
"Je ne sais pas si la F1 atteindra son objectif avec ces règles. C’est certainement dans la philosophie et les objectifs de ceux qui ont élaboré les règles. Il y aura certainement des courses plus serrées avec moins de différences entre les voitures. Mais, pour commencer, vous avez besoin d’une voiture plus rapide pour en dépasser une autre."
"Il n’est donc pas vraiment clair à quel point il sera plus facile de dépasser. Quand je regarde les données de notre voiture en soufflerie, je ne peux pas vraiment dire que les dépassements deviendront plus faciles."
Premier cri d’alerte à prendre en compte ? C’est possible car le directeur de Ferrari voit également peu de monoplaces différentes les unes des autres l’an prochain.
"La réglementation est tellement restrictive que je pense que nous atteindrons rapidement le point de convergence : une fois l’architecture et les concepts de la voiture définis, il y a peu de liberté. Les meilleures solutions seront limitées et vite copiées. On ne peut travailler que sur les ailerons - qui paraissent déjà simples - et sur le fond plat, mais pas grand-chose d’autre n’est possible."