Après Max Verstappen, sous contrat jusque fin 2028 chez Red Bull, Oscar Piastri, chez McLaren, est devenu le deuxième pilote du paddock à avoir déjà un contrat pour la prochaine ère réglementaire de la F1, qui s’ouvrira en 2026.
On sent que le marché des pilotes devrait largement bouger d’ici cette échéance importante. Des pilotes comme Nico Hülkenberg et Valtteri Bottas ont par exemple déjà signifié leur intérêt pour le projet Audi à partir de 2026 !
Le marché des transferts est-il donc à la veille d’un grand chambardement ? Les pilotes attendent-ils d’être fixés sur ce que réserve 2026, avant de s’engager à long terme avec les équipes ?
Mike Krack, le patron d’Aston Martin F1 (qui courra avec Honda à partir de 2026), temporise : les pilotes ne sont pas au centre des négociations. Leurs managers le sont à leur place. Une prolongation de contrat n’est-elle alors qu’une question de gros sous ? Comment convaincre un pilote de s’engager à long terme avec une équipe ?
« De nos jours, le simple fait d’ouvrir un portefeuille plein d’argent n’est plus un argument ou pas un argument majeur... c’est certainement un argument, mais les pilotes de nos jours, et surtout leur management, posent beaucoup plus de questions que cela. »
« L’unité de puissance joue un rôle important, mais aussi l’historique et, je pense, le statut actuel de l’équipe jouent toujours un rôle et sont pris en compte. Il est donc beaucoup plus difficile de convaincre des pilotes - parce qu’il n’y a que quelques pilotes de haut niveau. Les pilotes que tout le monde veut avoir… vous devez avoir un ensemble approprié de présentations et d’arguments prêts à les convaincre. »
Bruno Famin, pour Alpine, n’est pas trop stressé par l’échéance de 2026 : Esteban Ocon comme Pierre Gasly lui donnent satisfaction pour le moment...
« De notre côté, nous sommes très satisfaits de nos pilotes et ce n’est pas notre première préoccupation. Notre première préoccupation est d’extraire le meilleur de l’équipe, la meilleure performance possible et de développer la meilleure unité de puissance possible. Je parle de l’unité de puissance pour 2026. »
« L’objectif est de développer la meilleure unité de puissance possible. Une chose après l’autre. Nous sommes satisfaits des pilotes que nous avons maintenant et nous allons construire une bonne unité de puissance. »
Chez Red Bull, Christian Horner a déjà un pilote sous contrat pour 2026 : Max Verstappen. Mais quid du deuxième ? Et surtout, quelle sera la compétitivité de Red Bull dans la prochaine ère réglementaire, avec leur propre unité de puissance, Red Bull Powertrains ?
« Je n’ai pas de boule de cristal pour 2026. Qui sait qui sera compétitif ? Il y aura de toutes nouvelles réglementations sur les châssis, une toute nouvelle philosophie aérodynamique, donc le châssis va jouer un rôle clé, le moteur va jouer un rôle clé avec la séparation entre l’électrification et la combustion, et le carburant va jouer un rôle clé dans tout cela aussi. »
« Pour nous, partir de zéro est à la fois notre plus grand risque et notre plus grande opportunité. Ce sera donc un voyage intéressant - et je suis sûr que tous les motoristes travaillent très dur. De nouveaux constructeurs arrivent, ainsi qu’Audi. Mais il s’agit d’un défi très différent de la réglementation actuelle sur l’unité de puissance. »