En 2016, afin de durcir les conditions d’accès à la F1 et de rendre le sport à la fois plus méritocratique plus prestigieux, la FIA a revu le système de Superlicence : il faut désormais que les jeunes pilotes obtiennent 40 points en formules junior (sur trois saisons) pour bénéficier du précieux sésame.
Mais cette saison 2020 aura été très particulière, perturbant la saison de bien des pilotes. Par exemple, Juri Vips devait courir en Super Formula pour le Red Bull Junior Team, mais en a été empêché. L’IndyLights et le DTM, deux championnat mineurs dans l’obtention de la licence, ont également été sévèrement perturbés voire annulés.
L’avenir financier de plusieurs pilotes, comme de plusieurs championnats, est enfin en doute, au vu du tarissement prévisible des revenus des sponsors.
C’est pourquoi la FIA va entamer une révision du système actuel, a-t-elle annoncé dans un communiqué, afin de « veiller à ce que le système de superlicence qui sous-tend le passage de la compétition junior aux niveaux supérieurs en monoplaces, continue à offrir aux compétiteurs des possibilités de progrès justes et équitables. »
« Les mesures explorées par le groupe de travail de la FIA, en consultation avec une grande diversité d’équipes de course sur circuit, de promoteurs et de pilotes, visent également à sauvegarder les séries potentiellement vulnérables, en ciblant spécifiquement l’encouragement de la participation [d’écuries] une fois que l’activité compétitive reprendra. »
« Il abordera également toute disparité du système qui pourrait être causée par des calendriers de reprise différents, compte tenu des différents niveaux de menace présentés par COVID-19 dans le monde. »
Stefano Domenicali, qui officie en tant que président de la commission des monoplaces à la FIA, a précisé le message d’espoir et de soutien aux séries concernées : la Fédération s’adaptera et ne les laissera pas tomber.
« De nombreuses séries connaissent des difficultés économiques, tandis que les compétiteurs sont naturellement préoccupés par le fait de manquer une saison ou de s’engager dans une compétition dans un contexte d’incertitude, quant à la reprise des courses. Ils s’inquiètent aussi de l’impact négatif que ces facteurs peuvent avoir sur leur progression dans la filière monoplace de la FIA. »
« La FIA est consciente de ces préoccupations et nous voudrions rassurer les séries, les équipes et les concurrents que, par l’intermédiaire du groupe de travail sur les superlicences, la Fédération développe des solutions qui assureront l’équité pour les concurrents, encourageront la participation des écuries et aideront les séries à maintenir une certaine stabilité pendant cette période difficile. »
Tom Kristensen, le nonuple vainqueur du Mans, et qui officie en tant que président de la commission des pilotes de la FIA, s’est quant à lui adressé plus spécifiquement aux pilotes.
« Nous sommes conscients qu’il peut y avoir un certain malaise parmi les pilotes en raison des calendriers de course en constante évolution et de la façon dont les déséquilibres potentiels, dans l’attribution des points de la superlicence, pourraient affecter négativement leur progression vers le sommet des séries de course automobile de la FIA. »
« Le groupe de travail consulte les parties prenantes des séries monoplace, afin d’équilibrer le système de points, de manière à ce qu’aucun pilote ne soit désavantagé par le changement de l’environnement du sport automobile en 2020. »