A Djeddah, les polémiques n’ont cessé de toucher la gestion de Michael Masi, le directeur de course de la FIA, que ce soit sur le drapeau rouge ou sur la négociation étrange avec Red Bull, Masi oubliant Esteban Ocon dans l’affaire dans un premier temps. Pour reprendre les termes de Christian Horner, le souk de Djeddah se tenait le dimanche soir apparemment !
Face à la flopée de ces critiques et fort logiquement, Ross Brawn, le manager des sports mécaniques pour Liberty Media, vient en soutien de son collègue de travail de la FIA. Il est vrai que l’arbitre n’a pas une mission facile dans ce genre de circonstances dans lesquelles des enjeux énormes sont de mise.
« Je voudrais féliciter la FIA et le directeur de course Michael Masi pour avoir bien géré ce qui était une course extrêmement difficile. Je sais que certaines personnes pensent que certaines décisions étaient controversées, mais ce n’est pas mon cas. »
« La situation que vous avez eue avec Max et Lewis au redémarrage, lorsque Michael a recommandé que Max se remette derrière Esteban et Lewis, a été bien gérée car l’alternative était de le signaler aux commissaires - et cela aurait pu se terminer par une pénalité en temps. »
Brawn oublie toutefois de signaler que dans un premier temps, Masi avait oublié Ocon dans la transaction…
« Je pense que Michael l’a gérée de façon pragmatique. Ce type de discussion a lieu plusieurs fois au cours d’une course. Si un pilote se défend injustement, le directeur de course dira à l’équipe de corriger la position. »
« Certaines personnes semblent penser que Michael faisait un marché. Il ne faisait pas de marché. C’était simple : vous acceptez la décision du directeur de course, avec une issue connue, ou bien elle est transmise aux commissaires pour qu’ils s’en occupent. »
« C’était une course délicate et un week-end délicat. Nous avons eu beaucoup de défis à relever, et tout le monde - la FIA, la F1 et les équipes - s’est serré les coudes pour faire fonctionner cet événement, qui a été un énorme succès. »
Ross Brawn défend aussi le tracé de Djeddah
La mission de la FIA n’a pas été facilitée par les particularités de Djeddah, un tracé urbain mais ultra-rapide, où les zones de dégagement sont très rares.
Alors que certains critiquent la forte dangerosité du tracé de Djeddah, Ross Brawn, qui a aussi poussé pour que la F1 se développe en Arabie saoudite, prend appui sur le spectacle proposé et sur l’intensité du tracé pour défendre le Grand Prix.
« On a toujours un peu d’appréhension quand on arrive sur un nouveau circuit, on ne sait pas comment il va fonctionner. Le circuit de la Corniche de était certainement très éprouvant et stimulant. Les pilotes ont mis un peu de temps à s’y faire, mais à la fin du week-end, ils ne tarissaient pas d’éloges sur le circuit. »
« La rapidité avec laquelle cette course a été organisée est impressionnante. Cela a été fait en un temps bien plus court que ce que nous n’avions jamais fait auparavant. »
« Il y a eu de l’action non-stop tout au long de la course. Comme nous l’avions prédit et comme nos simulations nous l’avaient indiqué, vous pouvez dépasser à Djeddah. Certains étaient sceptiques quand ils ont vu la piste, mais je suis vraiment heureux que les simulations qui ont été faites se soient avérées correctes, car nous voulons nous appuyer davantage sur elles pour nous assurer que les conceptions de pistes soient parfaites pour la course et évaluer les circuits existants. »
Des ajustements pourront cependant être faits, promet Ross Brawn.
« Il y avait une ou deux aspérités qui seront corrigées pour la prochaine course en mars 2022. Les contributions de toutes les parties prenantes seront prises en compte et la piste et le site seront affinés pour ce prochain événement. »
« C’est l’un des premiers nouveaux circuits où nous avons mis ces outils à la disposition des concepteurs, des constructeurs et de la FIA, et c’est un circuit fabuleux. »