Bruno Famin est toujours le directeur par intérim d’Alpine F1. C’est lui gère le courant et l’opérationnel de l’équipe en week-end de F1, comme à Mexico.
En l’occurrence, le petit évènement du vendredi, en EL1, était la participation de Jack Doohan, le jeune pilote Alpine. Comment s’en est-il tiré selon son patron ?
« Jack a fait du très bon travail. Il a fait le travail que nous attendions de lui. Il n’a pas fait d’erreur. Il a été régulier dans ses temps au tour pendant le long relais qu’il a fait à la fin de la séance et nous avons obtenu les informations que nous voulions obtenir de lui - et nous en sommes très heureux. Je pense qu’il a été informé que c’était des essais libres, et donc nous ne cherchions pas du tout la performance pure ; ce n’était pas le but. Et nous sommes satisfaits de ce qu’il a fait. »
La tendance reste positive, malgré les apparences, chez Alpine. Avant la pause estivale, Alpine marquait 4 points par Grands Prix en moyenne. Désormais, c’est à peu près le double. Mais Famin n’est pas pour autant satisfait...
« Oui, mais c’est encore trop peu. Parce que nous ne sommes pas encore là où nous voulons être. L’année dernière nous étions quatrième au championnat, aujourd’hui nous sommes sixième et il n’y a aucune perspective d’améliorer cette position jusqu’à la fin de l’année. Nous devons vraiment progresser. »
« Là où je suis content, c’est en voyant que nous avons progressé dans l’extraction des performances de la voiture, en essayant de tirer le meilleur de chaque course. Pierre est sur une bonne série de bons résultats. Esteban a connu quelques malheureux événements en course, encore une fois à Austin, où il avait pris un très bon départ. »
« Mais je suis heureux de l’amélioration de l’équipe sur l’opérationnel. Toutefois nous avons encore beaucoup à faire pour vraiment améliorer notre niveau. C’est pourquoi nous travaillons dur pour améliorer les choses en travaillant dans nos deux usines, et pour essayer de tirer le meilleur parti de notre prochaine voiture. »
Pierre Gasly est en effet en forme : 36 points marqués depuis la pause estivale. Il semble monter en puissance voire prendre le dessus sur Esteban Ocon...
« C’est sa première saison dans l’équipe, sa première saison en dehors de l’environnement Red Bull. Et il a dû apprendre beaucoup de choses sur le fonctionnement de l’équipe. Cela a pris du temps pour trouver le bon contexte, le bon feeling, la bonne façon de travailler avec l’équipe ; et l’équipe a également amélioré la façon de travailler avec Pierre. Nous avons trouvé une bonne, voire une meilleure configuration dans les réglages, dans la deuxième partie de la saison. Et c’est pourquoi nous y arrivons et que Pierre obtient de meilleurs résultats. »
Quant à Ocon, il enchaîne les déconvenues : trois abandons lors des 5 dernières courses... Famin voit-il une perte de motivation chez son autre pilote ?
« C’est un moment difficile. Mais je pense qu’il n’y a aucun doute sur son niveau de performance. A Austin, il a pris un très bon départ. Il était sur le point de réaliser une très bonne performance, devant Pierre peut-être, en fonction de la stratégie adoptée par la suite. Mais il a été très bon et je n’ai aucun doute qu’Esteban obtiendra également de bons résultats jusqu’à la fin de la saison. »
Famin attend que Meignan ’challenge’ Viry
En coulisses, Alpine poursuit sa réorganisation structurelle. Eric Meignan a remplacé Bruno Famin, à Viry, au poste de directeur technique chargé de l’unité de puissance. Famin est ravi de cette recrue venue de Maranello...
« Nous sommes très heureux d’accueillir Eric à Viry et je pense qu’il apportera beaucoup, parce qu’il a une longue expérience de la Formule 1. Et il va mettre notre équipe au défi, il va challenger notre équipe. Il arrive au bon moment pour préparer au mieux la prochaine génération d’unité de puissance, en 2026, et je suis très confiant qu’il fera du très bon travail avec tous les gars de Viry. Il a déjà commencé et je pense qu’il sera très rapidement opérationnel. »
Désormais, Famin, qui était l’ancien responsable moteur, peut donc se concentrer à 100 % sur son quotidien chargé de directeur d’écurie ?
« C’est certain. J’ai beaucoup de choses sur lesquelles je peux me concentrer. Ce sera un soutien important sur le plan technique. Nous avons déjà de bons techniciens à Viry, mais le fait d’avoir un directeur technique à plein temps et sur place aidera vraiment tout le monde. »
En effet, cela peut aider !