Ferrari serait en très bonne voie pour refaire son retard sur Red Bull : c’est du moins ce qu’a promis Frédéric Vasseur du côté de la Scuderia.
Selon le directeur d’écurie français, Ferrari aurait déjà refait 50 % (voire 60 %) de son retard sur l’équipe de Milton Keynes. Mais les 50 % restants seront les plus ardus à combler.
« Si vous considérez où nous étions à Djeddah et où nous sommes aujourd’hui, je pense que nous avons comblé plus de 50 % de l’écart. »
« Mais les 50 % suivants ne sont pas les plus faciles. Nous savons que nous devons nous améliorer et nous savons où nous devons le faire. »
« Le plus important est que lors du week-end dernier [Bakou], nous avons pris la pole position et fait un bon relais en course, ce qui nous donnera plus de confiance. »
« Mais je ne sais pas si c’est 50 ou 60 % du retard qu’on a comblé. »
Bakou aurait-il marqué un net tournant dans la saison de Ferrari ? Qu’est-ce qui concrètement fait dire à Vasseur, du point de vue de l’équilibre de la voiture, que la moitié du retard a été comblé ?
« La voiture est beaucoup plus facile à conduire que lors des premières épreuves, ce qui donne plus de confiance aux pilotes et plus de régularité sur les longs relais. »
« Et il est clair que lorsque la voiture est beaucoup plus facile à conduire, comme c’était le cas à Bakou, les pilotes sont confiants dans leur capacité à pousser et à faire la pole position avec la voiture, c’était plutôt bien. »
Les progrès sont là, certes, mais Ferrari part aussi de plus loin que prévu. N’est-il pas fort décevant pour Frédéric Vasseur de voir la Scuderia pointer à la 4e place du classement des constructeurs, à 14 points de Mercedes ?
« C’est sûr qu’on s’attendait à être plus en forme au début de saison… et je ne veux pas bullshiter, mais ce qui me fait plaisir, la réaction de l’équipe. »
« Nous ne sommes jamais en mode panique, même si Djeddah a été difficile pour nous - cependant la réaction entre Djeddah et Melbourne a été très bonne. »
Pas de version B de cette Ferrari 2023... pour le moment
Ferrari apportera des évolutions dès ce week-end à Miami : qu’en attend Frédéric Vasseur ?
« L’évolution est une chose, mais le fait d’être capable d’en extraire tout le potentiel en est une autre. »
« Comprendre si cela vient de la mécanique ou de l’aérodynamique, c’est une autre histoire. Jusqu’à présent, ce qui est utile, c’est que nous nous battons avec constance sur la grille. »
« C’était vrai ce week-end à Bakou - dans tous les virages, sur tous les tours et tout au long de la course, la voiture était beaucoup plus constante. Nous allons dans la bonne direction. »
« L’approche, même au niveau du développement, n’a jamais été de paniquer ou de tout changer sur la voiture. Ce n’était pas le plan. »
« Nous nous sommes toujours concentrés sur de petites évolutions pour comprendre ce que nous faisons en premier, pour comprendre où nous pouvons améliorer le potentiel, pour atteindre d’abord le potentiel de la voiture.
« Et je suis plus que satisfait de ce type de réaction, même si j’aimerais bien sûr être en meilleure forme. »
« Cela n’a rien à voir avec les résultats, mais la réaction de l’équipe a été positive, calme, et cela porte ses fruits aujourd’hui. »
Ferrari n’a-t-elle jamais pensé à développer une voiture B, comme le fait pour le moment Mercedes ?
« Il est trop tôt pour prendre ce genre de décision. »
« Nous allons commencer à apporter des évolutions à la voiture à partir de maintenant et pour les deux prochains événements ; et on verra comment la voiture y réagit. »
« Il n’y a donc pas de voiture B ou quoi que ce soit que je puisse lire. Il est trop tôt pour prendre ce genre de décision, sinon on devrait introduire la voiture 2024 trop tôt en considérant les budgets plafonnés. »