Le duo formé depuis l’an dernier par Charles Leclerc et Carlos Sainz chez Ferrari a très bien fonctionné en 2021, et la Scuderia envisage une alchimie encore meilleure cette saison. Laurent Mekies, directeur sportif de la Scuderia, explique que les deux pilotes travaillent déjà très bien ensemble.
"Je pense que Charles et Carlos sont en réalité plus proches que ce que l’on voit de l’extérieur. Ce n’est pas seulement qu’ils s’entendent bien, ils se respectent, ils apprécient travailler ensemble, et ils sont très conscients du rôle qu’ils jouent dans le développement de la voiture" note le Français.
"Actuellement, il n’y a rien de plus que nous puissions espérer en termes d’intégration et de qualité de leur travail. Mattia dit souvent que c’est le meilleur duo de pilotes du paddock, et c’est le sentiment que nous avons chez Ferrari quand on les voit travailler."
"Cela ne veut pas dire que nous ne voulons pas aller plus loin, nous pensons toujours qu’il y a du potentiel à débloquer chez chacun d’entre eux, sur le plan du talent brut. Et nous travaillons avec eux pour débloquer ce talent et pour faire des progrès ensemble."
Shwartzman fera des essais libres en 2022
En 2022, un jeune pilote aura le droit de disputer deux séances d’essais libres au cours de la saison. Mekies confirme que Ferrari a sélectionné Robert Shwartzman, qui n’a plus de programme en F2 mais fait toujours partie de la Ferrari Driver Academy, pour cela.
"Au départ, Ferrari a une grande opération avec son académie de pilotes. C’est un projet stratégique pour nous, nous y investissons énormément d’énergie car nous pensons que c’est la bonne manière de trouver nos talents futurs, et nous pensons que c’est aussi la bonne chose à faire pour le sport et pour son impact chez les jeunes."
"Nous apprécions cette opportunité, et c’est Robert Shwartzman qui va piloter lors de ces deux EL1 pour Ferrari. Mais je pense qu’au delà de ces deux EL1 que Robert va faire, cela met en lumière les jeunes pilotes et l’importance de leur donner un espace pour s’assurer qu’à l’avenir, les meilleurs pilotes parviennent au sommet."
"Nous sommes heureux d’avoir Charles Leclerc qui vient de notre académie, et qui pilote dans notre voiture. Nous devons nous assurer qu’il y ait assez d’opportunités de tests à l’avenir, et assez d’opportunités en général pour les jeunes pilotes talentueux, afin qu’ils émergent."
Un choix "naturel" d’avoir deux réservistes
Mekies confirme aussi que Ferrari voulait avoir deux réservistes, compte tenu des situations d’Antonio Giovinazzi et Mick Schumacher : "Avoir deux pilotes de réserve était un choix naturel pour nous au moment d’aborder cette saison. D’un côté, nous avons Antonio qui sort de trois saisons solides avec Alfa Romeo."
"C’est dommage qu’il n’ait pas eu d’opportunité de rester sur la grille, mais nous ne pouvions pas ne pas l’avoir avec nous, avec son expérience et ses compétences. Donc nous avons bâti un programme compatible avec ses autres activités en compétition."
"De l’autre côté, nous avons Mick qui vient de notre académie, qui a fait un travail fantastique pour sa première année avec Haas F1 l’an dernier. Nous avons jugé que c’était un bon équilibre."
"Nous avons construit un programme pour eux d’une manière à combiner le simulateur, le travail avec les ingénieurs, et l’opportunité de rouler sur une ancienne voiture à Fiorano. C’est ainsi que nous avons des pilotes préparés au mieux à sauter dans la voiture s’il y en a besoin."