Ferrari a revu grandement sa monoplace pour 2021 grâce aux deux jetons de développement, même si le châssis reste le même. Enrico Cardile, le responsable du projet, revient sur le rôle du Covid-19 dans la saison dernière, et sur l’évolution du travail effectué.
"L’année dernière a été très difficile" se souvient Cardile. "La pandémie a radicalement changé nos vies et nos habitudes. Notre sport a aussi surmonté des défis très difficiles, et c’est le cas de notre équipe, qui avait du retard à rattraper."
"Nous avons travaillé sur les réglages disponibles pour adapter la voiture à la piste, et aux pneus qui seront utilisés cette année. Parmi tous les changements de cette réglementation, la plus importante est le plafond budgétaire."
Ces restrictions seront en effet celles qui conditionneront le plus la manière dont Ferrari, et même l’ensemble des équipes du plateau, vont travailler durant la saison 2021 de Formule 1.
"Celui-ci fixe une limite sur la quantité d’argent que nous pouvons dépenser sur certaines zones, en particulier sur le châssis et l’aérodynamique. Ce défi est d’autant plus compliqué pour une équipe aussi grande que Ferrari."
"Nous y faisons face ensemble, en travaillant sur nous-mêmes et sur nos processus, afin de les améliorer et de produire moins de déchets. Cette année, plus que les précédentes, les dépenses d’argent seront un facteur de réussite."
La réduction du budget va aussi impacter le développement de la monoplace, et celui de celle pour 2022, qui arrivera au milieu d’une révolution technique : "Les règles aérodynamiques ont aussi été revues de manière à augmenter la viabilité financière de notre sport."
"Nous aurons donc moins de temps en soufflerie et moins de développement par ordinateur. Nous avons dû réduire notre travail, tout en augmentant l’efficacité des outils que nous utilisons."