Ferrari a admis avoir « sous-estimé » la perte de temps dans la voie des stands lors de l’arrêt qui a fait chuter Charles Leclerc derrière d’autres voitures lors du Grand Prix du Brésil à Sao Paulo.
Leclerc a concédé que la décision de Ferrari de changer de pneus intermédiaires sept tours avant le drapeau rouge a contribué à lui faire rater un éventuel podium au Brésil.
Le Monégasque a été le premier pilote à faire un détour par les stands au 25e tour, ce qui lui a fait perdre des positions au profit du futur vainqueur de la course Max Verstappen et de Pierre Gasly dans l’Alpine.
Les deux pilotes, ainsi que le coéquipier de Gasly chez Alpine, Esteban Ocon, ont profité de l’accident de la Williams de Franco Colapinto au 32e tour pour changer de pneus pendant l’arrêt de la course.
Mais même avant cela, les progrès de Leclerc avaient été entravés par Oliver Bearman et Lewis Hamilton juste devant.
Cependant, le patron de Ferrari, Frédéric Vasseur, a convenu comme son homologue de McLaren, Andrea Stella, que s’arrêter à ce stade était un choix judicieux au vu des conditions qui se dégradaient.
"C’était un dimanche difficile, mais je pense que dans l’ensemble, ce n’était pas un week-end dramatique. C’est plutôt certains choix qu’il était assez difficile d’anticiper, comme l’arrêt au stand."
"Malheureusement, on peut dire à la fin de la journée que si on reste sur la piste et qu’on attend le drapeau rouge, c’est la bonne décision, mais si on se crashe, on a l’air stupide."
"Honnêtement, ce genre de week-end est assez difficile à gérer depuis le muret des stands et la voiture."
"Mais c’est plus le rythme et les réglages qui sont peut-être une cause de soucis. Nous étions sept dixièmes plus lents que [Lando] Norris au début du dernier relais et probablement six ou sept dixièmes plus rapides que lui à la fin."
Vasseur a déclaré que Ferrari n’avait pas tenu compte du fait que la sortie des stands sinueuse à Interlagos était plus lente à négocier sur une piste humide, ce qui a coûté plus de temps à Leclerc.
Mais le Français est catégorique sur le fait que le seul changement qui aurait pu permettre à Leclerc d’obtenir un meilleur résultat que sa cinquième place finale était de rester en piste jusqu’au drapeau rouge.
"Je pense que nous avons sous-estimé la perte à la sortie des stands. C’était très, très glissant et il a perdu quelques dixièmes et cela a suffi à lui faire perdre des positions face à Lewis et Oliver."
"Mais je ne pense pas que cela ait changé la donne car à la fin, nous serions rentrés aux stands le tour suivant avec le VSC."
"Cela n’a pas changé la donne, la meilleure stratégie aurait été de rester en piste et d’attendre le drapeau rouge mais ça reste toujours hypothétique. Si Colapinto ne se crashe pas, il n’y a pas de rouge."