Sixième au championnat sans avoir mené un seul tour, l’équipe Ferrari a signé une des pires saisons de son Histoire, qui n’est sauvée que par trois podiums, deux pour Charles Leclerc et un pour Sebastian Vettel. Les 131 points inscrits, soit en moyenne 7,71 par course, sont très loin des 571 de 2019 (27,19 par course) ou des 522 de 2018 (26,1 par course).
Le directeur sportif de la Scuderia, Laurent Mekies, explique que son équipe a vite compris les problèmes auxquels elle faisait face, notamment parce que son moteur était remis aux normes après l’accord secret avec la FIA, ce qui a beaucoup coûté à Ferrari et ses clients.
"À Barcelone, nous avons rapidement réalisé que nous avions de sérieux problèmes concernant certains aspects des performances de la voiture. Nous savions que cela allait être très difficile. Nous ne savions pas encore à ce moment-là combien de temps il nous faudrait pour le comprendre pleinement et encore moins pour y remédier."
"Ensuite, nous avons eu cette situation folle avec le Covid et à ce stade nous ne pouvions plus toucher ou développer la voiture pendant quelques mois. Donc, je suppose qu’il y avait des indications que la saison serait extrêmement difficile, comme cela s’est avéré être le cas finalement."
Mekies essaie toutefois de voir le positif de cette saison et se félicite d’avoir vu son équipe réagir pour aller chercher des résultats quand c’était possible. Un temps menacé par AlphaTauri, Ferrari a réussi à se rapprocher du cinquième avant de perdre de nouveau du terrain en fin de saison, avec un point marqué sur les trois dernières courses.
"C’est certainement un bon exemple de ce que vous apprenez en temps de crise. C’est dans ce genre de situation que vous apprenez le plus. Et je pense que ce que nous retenons, c’est la façon dont l’équipe a pu rester unie pendant cette période pour essayer de pousser aussi fort que possible malgré les résultats décevants."
"Il y a eu beaucoup de petites mais très importantes réalisations cette année qui sont passées inaperçues parce que nous étions à l’arrière. Mais, encore une fois, c’est quelque chose qui, nous l’espérons, nous rendra plus forts et que nous poursuivrons l’année prochaine."
"En un mot, ce que nous en retenons, c’est que même dans une saison aussi difficile, dans des conditions globalement difficiles, la façon dont nous avons combattu et repoussé nos limites, je pense, est une chose à retenir. C’est ce que nous allons en retirer."
"Quand vous êtes à l’arrière du peloton, vous êtes obligé de prendre plus de risques. Les pilotes prennent plus de risques, l’équipe prend plus de risques avec la stratégie, car c’est ce qu’il faut faire pour obtenir un bon résultat. Donc, ce genre de sorties de votre zone de confort, si vous pouvez le faire, nous rendra certainement plus forts avec de nouvelles leçons pour notre équipe qui n’avais pas l’habitude de rouler hors du top 10."