Ferrari va-t-elle, enfin, remporter sa première victoire de la saison à Bakou, après trois doublés Mercedes ? Maranello espère que la plus longue ligne droite de la saison permettra au V6 italien de montrer sa supériorité… mais après la leçon de Shanghai, ce sont les Mercedes qui partiront tout de même favorites ce week-end.
Mattia Binotto sait qu’il a déjà la pression avant ce rendez-vous et n’ignore rien de la déception qu’a causée l’ouverture de la saison chez les tifosi.
« Après trois courses qui ne se sont véritablement pas déroulées comme nous l’aurions voulu, ce Grand Prix est un autre moment important pour nous. Nous nous y sommes bien préparés, nous avons analysé toutes les données récoltées jusqu’à présent, pour regarder dans les domaines où nous pouvons nous améliorer, pour mieux adapter les réglages de la voiture et la gestion de l’unité de puissance aux caractéristiques de ce circuit. »
« En fait, Bakou est composé d’une longue ligne droite, ce qui requiert certaines choses spéciales du moteur, au niveau du moteur à combustion interne comme au niveau des éléments hybrides. C’est relativement facile de dépasser ici, en raison du DRS en partie, surtout cette année, puisque son effet sera plus important que par le passé. »
« La surface de la piste est très lisse, ce qui signifie que l’usure des pneus est généralement faible. Mais comme les pneus génèrent moins d’énergie, ce peut être difficile de les faire fonctionner dans la bonne fenêtre de température. »
« Nous savons qu’il y a une chance très élevée de voir une voiture de sécurité à Bakou, donc c’est un aspect important à considérer pour la stratégie en course. »
« Nous allons amener quelques évolutions à Bakou ; ce sera la première étape du développement de la SF90. »
Sebastian Vettel est à la recherche de son deuxième podium de la saison sur un circuit dont il n’ignore rien des spécificités…
« Ce circuit de six kilomètres a la plus longue ligne droite du calendrier, longue de 2,2 kilomètres, où nous atteignons 360 km/h avant un freinage très fort, pour le premier virage à gauche. La largeur de la piste entre les murs de la vieille ville n’est que de sept mètres, ce qui semble très étroit pour une F1, vous avez le sentiment de vous glisser dans le trou d’une souris. Il n’y a pas assez d’espace pour deux voitures là-bas, donc il faut vous mettre d’accord avec la voiture qui vous précède ! Un gros défi à Bakou, est de trouver le bon réglage du niveau d’aileron pour avoir une bonne adhérence en virages lents, mais aussi pour être assez rapide en lignes droites, où nous passons beaucoup de temps à pleine charge. Ce n’est pas un compromis facile. »
Charles Leclerc se rappelle que c’est à Bakou, l’an dernier, qu’il signa sa première arrivée dans le top 10 avec Sauber, une excellente 6e place qui lui servit de déclic.
« Bakou, c’est une de mes pistes préférées de la saison. J’ai toujours très bien performé ici. J’ai gagné et j’ai obtenu un autre podium en F2 et j’y ai aussi marqué mes premiers points en F1. J’apprécie toujours de conduire ici, surtout dans le secteur du château avec tous ces virages serrés. C’est un circuit unique, vous ne pouvez pas en trouver de similaire ailleurs dans le monde, donc c’est assez spécial. La règle est assez simple : ne jamais perdre votre concentration en course, car à la première erreur, vous êtes dans le mur. C’est un circuit exigeant, mais j’ai très hâte d’y courir ! »