La F1 a mis en place des protocoles stricts pour lutter contre le COVID-19. Un fameux système de bulles permettant d’isoler les employés par petits groupes est mis en place, et détaillée par Laurent Mékies, directeur sportif de Ferrari.
La Scuderia a déjà prévu d’isoler certains de ses employés et les contacts entre différentes équipes seront prohibés.
"Le paddock de la F1 sera une bulle, de telle manière que les mêmes restrictions et les mêmes procédures sanitaires seront appliquées à toute personne qui vient" a expliqué Mékies. "Mais au sein de la bulle du paddock de Formule 1, il y aura des bulles individuelles dans chaque équipe, avec peu ou pas d’interaction entre une bulle, et d’une équipe à une autre."
"Bien que nous l’aimions et que nous y soyons habitués, nous ne verrons pas de personnes d’une équipe avoir une discussion avec des gens d’un autre team. Cela n’arrivera pas lors des courses à venir car nous travaillons sous des principes stricts de bulles, avec une interaction minime avec les autres."
"Au sein d’une équipe, nous formerons également d’autres bulles. Vous aurez probablement la ’bulle de la voiture 16’ et la ’bulle de la voiture 5’, et au sein de celles-ci, il y aura des ingénieurs et des mécaniciens, et ainsi de suite. Pourquoi ? Pour être le plus résilient possible s’il y a un cas positif, et pour nous assurer que le nombre de gens en contact avec cet individu soit aussi faible que possible."
Ce principe de précaution ne sera toutefois pas obligatoire, et Ferrari pourra y déroger dans le cas où un travail de réparation, par exemple, soit à faire : "Ce n’est pas une règle, on n’y est pas forcés. On est forcés d’opérer l’équipe en tant que bulle, mais le fait que nous fassions des bulles au sein de l’équipe est de notre responsabilité."
"Selon comment sont conçues ces bulles, cela limite l’interaction et les contacts entre nos employés. Nous essayons de faire en sorte que ça n’affecte pas nos opérations. Si nous avons besoin de quelque chose et de briser ces bulles, nous pouvons le faire, mais nous serons moins résistants s’il y a un cas positif. C’est une décision à prendre en autonomie."
Il admet que les protocoles sont encore difficiles à appliquer, les mécaniciens n’étant pas habitués aux gestes barrière : "Pour les gars dans le garage, c’est très dur de porter un masque tout le temps. Nous nous y habituerons et nous savons qu’il le faut. C’est pour cela qu’on les aura tout le temps dans le garage."