Mattia Binotto ne cache pas que la situation chez Ferrari était grave au terme de la première journée d’essais du Grand Prix de Belgique. Le directeur de la Scuderia révèle que les 15e et 17e places de ses pilotes en EL2 étaient dues à un problème dans les réglages, sans savoir comment y remédier.
"Cela ne semblait pas plaisant de l’extérieur, ni de l’intérieur" juge Binotto. "Nous n’étions certainement pas compétitifs dans les deux séances. Nous avons eu des difficultés à faire fonctionner les pneus. Avec le manque de grip au freinage et à l’accélération, il n’y avait aucune performance. Les pilotes se plaignent du grip."
"Je pense que ce n’est pas le potentiel de notre voiture. Ce n’est pas une position normale si l’on compare où nous sommes [habituellement] sur la grille et que l’on prend en compte la compétitivité des autres."
"Il y aura du travail pour analyser les données, comprendre pourquoi nous n’arrivons pas à mettre les pneus dans la bonne fenêtre de température, et nous devons nous assurer que nous réglons cela pour le reste du week-end."
Binotto indique qu’aucun des deux pilotes ne parvient à tirer un quelconque avantage face à l’autre : "C’est la même situation sur les deux voitures, ce n’est pas lié au pilote. Il s’agit de la manière dont nous réglons la voiture pour trouver la bonne fenêtre pour les pneus."
Avec les performances en retrait du moteur, la crainte était de voir la SF1000 à la peine en ligne droite, dans le premier et le dernier secteur essentiellement. Mais le fait d’avoir choisi un appui minimal a provoqué la situation inverse.
"Selon le niveau d’appui que vous choisissez initialement, et nous devrons surement faire différemment les prochains jours, si vous ne parvenez pas à faire fonctionner les pneus, vous n’avez aucun grip et vous n’êtes pas rapide dans le secteur 2. Et vous êtes lent dans les trois secteurs, en conséquence. Il y a beaucoup à faire pour essayer de régler ça."