Sans porter officiellement réclamation contre Racing Point et sa RP20, un peu trop largement inspirée de la Mercedes de l’an dernier au goût de plusieurs équipes dans le paddock, dont Renault F1, Ferrari a souhaité aussi mettre un premier pas dans la porte qui mène à l’affaire en cours, avec un (premier ?) jugement attendu demain devant un panel de commissaires sportifs réunis pour l’occasion.
Ferrari a ainsi écrit à la FIA et à la Formule 1 pour demander des éclaircissements sur la manière dont la méthodologie de rétro-ingénierie de Racing Point sur la base de la Mercedes W10 de l’année dernière peut être considérée comme une "conception".
Ferrari fait référence à l’annexe 6 du règlement sportif de F1 qui stipule qu’une équipe ne peut utiliser que les pièces listées qu’elle a elle-même conçues :
"Un concurrent doit, en ce qui concerne les pièces listées à utiliser dans ses voitures en Formule 1, utiliser uniquement des pièces listées qui sont conçues par lui. 2. L’obligation de concevoir et d’utiliser des pièces répertoriées n’empêchera pas un concurrent d’externaliser la conception et / ou la fabrication de toute pièce répertoriée à un tiers (y compris un associé de ce concurrent) à condition que : a) il conserve le droit exclusif d’utiliser les pièces listées en Formule 1 tant qu’il concourt en Formule 1. b) Dans le cas de l’externalisation de la fabrication, ce tiers ne sera pas un concurrent. c) Dans le cas de la sous-traitance de la conception, ce tiers ne sera pas un concurrent ou une partie qui conçoit directement ou indirectement des pièces listées pour un concurrent."
Ferrari indique aussi soutenir totalement la plainte en cours de Renault F1, tout comme Zak Brown, chez McLaren, l’a aussi fait pendant le week-end.