Ferrari entame une nouvelle ère avec le départ de Maurizio Arrivabene et l’arrivée de Mattia Binotto à sa tête. Le directeur technique devenu directeur sportif explique qu’il veut insuffler une nouvelle dynamique dans l’équipe, à commencer par retrouver du plaisir, une composante qui a été oubliée dans le passé selon lui.
"Nous travaillons tous ensemble depuis plusieurs années, en essayant de progresser pas à pas, saison par saison" explique-t-il. "La philosophie pour cette saison est de prendre du plaisir. C’est quelque chose qu’on a peut-être perdu dans le passé. Nous sommes heureux de gagner mais je pense qu’on peut aussi être heureux de faire équipe, et que nous pouvons consolider cela."
Il est conscient que ses deux postes sont plutôt différents : "C’est vrai que c’est différent. je suis chanceux d’avoir une équipe solide. Je pense que chacun sait exactement quoi faire, donc ce n’est pas moi qui soutiens l’équipe, c’est eux qui me soutiennent. C’est comme ça que nous sommes organisés. C’est une organisation plate, c’est-à-dire que tout le monde contribue à l’objectif. De mon côté, j’essaierai de coordonner les choses."
Ferrari a dévoilé la SF90, sa première voiture de l’ère post-Arrivabene et post-Marchionne. Le rouge sera mat et le sponsor noir, ce qui a divisé les fans. Mais Binotto révèle que la raison pour laquelle la Scuderia arbore une livrée matte n’est pas du tout esthétique.
"Nous passons à une peinture rouge mat cette année pour des raisons de performance. La raison n’est pas esthétique, mais exclusivement technique. Éliminer la couche brillante nous donne quelques centaines de grammes, ce qui ne paraît pas énorme, mais quand vous poussez à la limite, ça a un effet."
Hormis la peinture, Binotto explique que la voiture "a été améliorée dans tous les détails. Je pense qu’il n’y a pas une seule pièce de 2018. Nous avons voulu aller au-delà des limites précédentes, et nous y sommes parvenus. Je pense que nous sommes très proches des limites naturelles de la voiture."
Binotto explique aussi que pour cette première saison du duo composé de Sebastian Vettel et Charles Leclerc, la priorité sera donnée à l’Allemand, tandis que son nouvel équipier devra s’habituer à l’équipe : "Je pense que c’est normal, surtout en début de saison, s’il y a des situations où la priorité va à Sebastian. Il est le guide avec lequel nous visons le championnat. Mais il n’y a pas préjudice, la priorité absolue pour Ferrari est de gagner."
"Avoir un duo de pilotes aussi compétitif, je pense que c’est davantage une opportunité qu’un problème. Sebastian n’a pas grand chose à prouver et reste notre guide. Charles doit encore apprendre, comme il l’a dit lui-même, mais nous savons à quel point il est talentueux. A vrai dire, j’espère bien avoir le problème de devoir gérer deux pilotes dans les meilleures positions."