Les équipes rivales ont un œil attentif sur les conflits internes qui déchirent Red Bull Racing, par ailleurs totalement dominante sur la piste.
Mercedes F1, pour sa part, a clairement ciblé Max Verstappen pour remplacer Lewis Hamilton, en route vers Ferrari – et la clé de cette décision pourrait être de trouver une place dans le garage pour le Dr Helmut Marko.
Verstappen a affirmé hier soir, sans ambiguïté possible que si Marko était évincé de Red Bull, il ne restera pas.
"L’équipe sait ce que je pense et combien sa présence est importante," a prévenu le pilote néerlandais.
Lorsqu’on lui a demandé précisément ce qu’il ferait si Marko était évincé, Verstappen a répondu : "C’est un euphémisme de dire que ce serait de la folie."
Comme dans toute situation qui déchire une équipe, le malheur des uns fait le bonheur des autres.
Toto Wolff, le directeur de Mercedes F1, n’a pas hésité à "draguer" Marko avec une pointe d’humour.
"Notre mascotte Niki Lauda nous manque et Helmut a toujours été notre ennemi préféré. Au niveau de l’âge (80 ans), ça correspond. Mais il n’a pas encore de casquette rouge."
Marko doit rencontrer le directeur général de Red Bull, Oliver Mintzlaff, en Arabie Saoudite ce samedi, où il pourrait connaître son sort et savoir s’il continuera ou non à exercer ses fonctions. A priori, Mintzlaff le soutient mais c’est l’actionnaire thaïlandais qui tire actuellement les ficelles en faveur de Christian Horner grâce à ses 51% de parts majoritaires.
Une "clause Marko" pourrait permettre à Verstappen de quitter son contrat Red Bull avant la fin 2028.
"Si Max part, ce une perte incroyable car de nombreux mécaniciens et ingénieurs essaient de travailler pour Max. Max est sans aucun doute l’atout le plus important car il n’existe pas de pilote plus rapide à l’heure actuelle," disait Marko hier après les qualifications, lorsqu’il a révélé qu’il risquait d’être suspendu par son employeur.
En effet, si Verstappen s’en va, d’autres membres clés de l’équipe Red Bull pourraient suivre.
Les noms de Pierre Waché et d’Adrian Newey étaient déjà dans les rumeurs Ferrari avant toute l’affaire Horner et les spéculations deviennent de plus en plus insistantes et cohérentes dans le paddock de Djeddah.
Ferrari a des contacts "qui se sont intensifiés" avec le directeur technique de Red Bull, Pierre Waché, le bras droit de Newey. Et certains des ingénieurs travaillant juste sous ses ordres, aux délais de préavis bien plus courts, seraient également ciblés par Vasseur. Afin de les mettre en place avant l’arrivée de Waché et, peut-être, Newey...