Difficile de savoir qui sont les gagnants et les perdants des nouveaux Accords Concorde, signés par les 10 équipes cette semaine.
La stabilité est bienvenue pour le sport, avec les mêmes participants, qui ont tous obtenu ce qu’ils souhaitaient... y compris Ferrari.
Selon plusieurs sources, la Scuderia garde un très gros bonus financier, de l’ordre de 40 millions de dollars au lieu de 80. Comme son budget devra être divisé par deux, presque trois, en 2021, ce sera un vrai gain financier pour le constructeur de Maranello au final.
Cette aide très importante maintenue pour Ferrari, et inférieure pour Mercedes, a courroucé Toto Wolff ces derniers jours mais l’Autrichien a fini par accepter que Ferrari n’a pas les reins financiers aussi solides qu’un grand constructeur comme Mercedes, qui appartient au groupe Daimler.
L’autre grande victoire de Ferrari c’est la conservation de son droit de veto historique contre toute décision de changement dans le sport qui ne lui conviendrait pas. La menace a souvent été brandie mais rarement utilisée. Jean Todt, le président de la FIA, souhaitait que Ferrari n’ait plus ce droit. Pari perdu.
Le traitement préférentiel de Ferrari va donc continuer à perdurer mais, selon Bernie Ecclestone, ancien patron de la F1, révèle aujourd’hui qu’il y a aussi des contreparties intéressantes pour le championnat obtenues grâce à ce bonus accordé aux Italiens.
"Ferrari est l’une des marques les plus appréciées au monde. Nous avons payé Ferrari plus que les autres parce que nous avons la permission d’utiliser sa marque. De cette façon, nous protégions aussi la F1 et son prestige. Ferrari n’aurait jamais pu changer son nom ou passer son équipe en tant qu’Alfa Romeo ou Maserati, le temps de chaque contrat. Cela aurait donné bien moins de valeur à la Formule 1."