Ferrari est sur le point d’introduire un ensemble de composants moteurs améliorés lors du week-end du Grand Prix de Belgique plus tard ce mois-ci.
Le gel des moteurs a été officiellement convenu en 2021 après que Red Bull a fortement fait pression pour son introduction lorsque Honda a annoncé qu’il quitterait le sport à la fin de 2021. Les équipes se sont conformées au gel, et maintenant les unités de puissance resteront en grande partie les mêmes jusqu’à la fin de 2025, après quoi de nouvelles réglementations entreront en jeu pour 2026.
Plus tôt cette année, un gel du développement du moteur a été mis en place pour certains composants, tandis que d’autres pièces sont autorisées à être mises à niveau jusqu’au 1er septembre.
En vertu des nouvelles règles pour 2022, certaines parties de l’unité de puissance ont été gelées depuis le 1er mars, notamment le moteur à combustion interne, le turbocompresseur et le MGU-H. Les mises à niveau liées aux performances sont interdites, les améliorations concernant la fiabilité sont autorisées (preuves exigées par la FIA).
Cependant, le MGU-K, le batterie et l’ECU (centrale électronique) peuvent être encore évolués jusqu’au 1er septembre, à condition que cela n’ait pas été fait plus tôt dans la saison.
Mattia Binotto, le directeur de Ferrari, espère que cette évolution profitera à son équipe avant que le gel complet n’entre en vigueur d’ici trois semaines.
"Oui, nous nous attendons à des améliorations du système hybride qui devraient nous aider durant toute la période durant laquelle le moteur sera gelé. Nous travaillons dur, mais ça ne sera pas un tournant."
Il a été demandé à Binotto si Ferrari pourrait volontairement prendre de nombreuses pénalités sur la grille en fin de saison pour bénéficier de puissance supplémentaire, un peu à l’image de ce qu’avait fait Lewis Hamilton en 2021 en utilisant six moteurs en tout.
"Je ne pense pas que ce soit une stratégie, mais plutôt une conséquence. Même pour Mercedes c’était une conséquence, je ne pense pas que c’était planifié. C’est toujours mieux d’avoir le meilleur moteur en termes de performance mais aussi de fiabilité."
Binotto admet que Ferrari a privilégié la performance au détriment de la fiabilité en début de saison, mais il soutient ce choix malgré les nombreux problèmes rencontrés cette année.
"Je ne pense pas que nous ayons trop poussé car la performance n’est jamais suffisante, mais nous avons clairement privilégié la performance à la fiabilité. Qu’est ce que ça signifie ? Que nous avons probablement atteint la date limite pour l’homologation."
"De plus, n’oublions pas qu’il y a également des restrictions quant aux heures que nous pouvons passer sur le banc d’essai, et ces restrictions ont impacté notre travail. Lorsqu’il n’y avait aucune limite, il suffisait de passer davantage de temps sur le banc d’essai, tant pour la performance que la fiabilité, mais désormais, avec cette contrainte horaire, nous sommes forcés à faire des choix."