La fiabilité de l’unité de puissance Ferrari a trahi Charles Leclerc, à une dizaine de tours de l’arrivée du Grand Prix de Bahreïn. Le Monégasque avait dix secondes d’avance sur Lewis Hamilton, mais a dû se contenter de la troisième place, puisqu’il plafonnait à 250 km/h en ligne droite.
Durant le Grand Prix, à la radio, Ferrari a indiqué à Charles Leclerc que c’était le système de récupération d’énergie, le MGU-H, qui était tombé en panne. Après quelques études plus poussées que Ferrari a pu réaliser juste après l’arrivée, Mattia Binotto, le directeur d’écurie, a rectifié cette hypothèse : c’est le moteur à combustion interne qui était en cause.
« Nous vérifions maintenant le moteur, donc nous n’avons pas une explication claire de ce qui est arrivé. C’est un problème moteur. Il y avait un problème de combustion sur un cylindre, mais il faut encore en comprendre la raison. »
Le moteur V6 de Charles Leclerc est-il perdu ? Mattia Binotto, ancien responsable du département moteur, va y jeter un œil…
« Le moteur va revenir à Maranello pour des analyses approfondies, parce que quand quelque chose de cette nature arrive, il faut prendre votre temps pour tout analyser. Mais le moteur fonctionnait à la fin de la course donc il peut toujours rouler. Nous allons certainement l’utiliser le vendredi à Shanghai ; nous aurons un vendredi entier pour évaluer son comportement, son fonctionnement et sa performance. »
Ferrari va donc prendre un nouveau risque en fiabilité lors du prochain Grand Prix…
En attendant, Mattia Binotto s’agace de voir les rumeurs les plus pessimistes fleurir sur la fiabilité du MGU-H transalpin.
« Je ne sais pas d’où viennent ces rumeurs. Et je confirme qu’il n’y avait rien qui clochait avec le MGU-H pendant cette course. Quand quelque chose de ce genre arrive, vous essayez de changer des cartographies moteurs, pour voir si vous pouvez arranger les choses. Ce ne fut pas le cas aujourd’hui, donc il a fallu gérer la course. C’était une décision courageuse de continuer dans ces conditions. Mais à la fin, c’est une 3e place. C’était donc probablement la bonne décision. »
Les tifosi vont-il devoir trembler à chaque bruit suspect de l’unité de puissance Ferrari jusqu’à la fin de l’année ?
« C’est un problème isolé, qui sera facilement résolu » assure Mattia Binotto. « Ce n’est pas lié à la manière avec laquelle nous utilisons le moteur ou à une quelconque cartographie. Ce doit être une défaillance d’un seul composant, que nous identifierons. »