En 1995, Michael Schumacher a fait son premier test pour Ferrari au volant de la 412 T2, avec une combinaison vierge de tout sponsor. Mais l’impact de l’Allemand au sein de la Scuderia n’a pas attendu qu’il soit titulaire en 1996 pour se faire sentir.
Celui qui était alors double champion du monde en titre a fait revoir entièrement le premier virage du circuit de Fiorano à Ferrari (au premier plan), jugeant qu’il serait plus utile avec un profil différent.
"Je me rappelle encore de son premier test à Fiorano" se souvient le directeur de l’équipe, Mattia Binotto. "Il n’avait pas réussi à prendre ce virage et immédiatement après le test, il a demandé à Jean Todt si le virage pouvait être changé."
"Il ne voulait plus voir ce virage par la suite, car il ne ressemblait à aucun autre virage présent dans le championnat. Et il y est parvenu car dès l’année 1996, la piste a été modifiée."
Binotto explique que Schumacher a également modifié rapidement le déroulement de journées d’essais privés de Ferrari, qui commençaient par une réunion à 9 heures le matin avant de prendre la piste. Depuis, les tests gardent la physionomie par l’Allemand, qui refusait de faire des tours chronométrés en fin de journée et voulait débuter plus tôt.
"Depuis Michael, cette réunion est à 8 heures. Durant la dernière heure, on roulait normalement avec aussi peu de carburant que possible pour un run de qualifications, afin que les journaux écrivent que Michael avait été le plus rapide."
"Il nous a demandé pourquoi nous faisions ça. Il voulait 50 kilos d’essence dans la voiture toute la journée. C’était un changement énorme pour nous, mais il voulait réussir à apprendre quelque chose."
C’est ainsi que pendant de nombreuses années, et notamment durant toute la période Schumacher, Ferrari a toujours semblé moins performante en essais privés, avant de se révéler lors des Grands Prix.