Le paddock de Bahreïn bruisse de conjectures à mesure que le premier départ de la saison se rapproche : qui aura la meilleure F1 ?
Certains prédisent déjà un avenir radieux à la Scuderia après les essais hivernaux : mais à quel point ?
Mattia Binotto, le directeur d’écurie, ne veut pas créer une nouvelle « hype hivernale » aussi durable qu’un hiver le 19 mars. Du reste pour le patron italien, on ne saura pas la véritable hiérarchie de l’année avant quelques courses…
« Nous serons compétitifs le week-end prochain mais nous ne pouvons pas dire aujourd’hui si nous serons deux dixièmes devant ou derrière. »
« Red Bull m’a semblé très fort, certainement Max. Alors peut-être que Red Bull sera devant nous ou derrière nous, je ne sais pas. »
« Mais je pense que nous serons à un niveau où nous pourrons être compétitifs, et s’il y a un écart de performance, ce ne sera pas insurmontable. Nous ne parlerons des écarts sur la grille qu’après 4-5 courses. Notre point de départ est bon, mais à quel point nous le découvrirons. »
Une partie de la compétitivité de Ferrari dépendra de la compétitivité de la nouvelle unité de puissance : après le fiasco du V6 de 2019, Ferrari a refait une partie, mais une partie seulement, de son retard l’an dernier.
Et cette année ? Mattia Binotto pense-t-il que le moteur Ferrari sera le plus performant du plateau ?
« Sachant qu’à partir de cette année les moteurs seront gelés pour les quatre prochaines saisons, il était évidemment important de commencer avec un groupe motopropulseur qui n’avait aucun retard en performances avec la concurrence. »
« À la fin de la saison dernière, nous avions un écart de 20 à 25 chevaux, donc le premier objectif était de combler ce retard. »
Mattia Binotto explique cependant pourquoi estimer les écarts entre moteurs, en se basant sur les essais hivernaux, est une science molle…
« Pour le moment, nous ne sommes pas encore en mesure de comprendre les chiffres en détails, car les mesures que nous prenons à l’aide du système GPS ont une certaine précision, mais elles ne sont pas super précises. C’est également influencé par le poids de la voiture, et sans cette donnée l’estimation est difficile. »
« Quand on est sur un week-end de course, il y a des moments, comme en qualifications et en début de course, où on connaît le poids des voitures des adversaires. Mais lors des tests, ces données ne sont évidemment pas disponibles. »
« Ensuite, il y a aussi l’effet de l’aspiration, donc il faut trouver des tours sans influences extérieures. »
« Nous attendons généralement trois à quatre courses pour compiler une statistique, car plus il y a de données disponibles, plus une moyenne correcte se dégage. »
Quoi qu’il en soit la confiance est revenue à Maranello semble-t-il !
« Dans les tests, du peu qu’on a vu, d’après cette première analyse, on est au niveau des autres. Nous ne sommes certainement pas derrière eux, et peut-être en avons-nous un peu plus. »
« Mais ce n’est pas une conclusion définitive. On ne peut qu’être satisfait pour l’instant d’avoir confirmé les progrès constatés sur le banc d’essai. »