Ferrari ne pourra pas bloquer la proposition qui permettrait à Red Bull d’avoir son propre programme moteur partir de 2022.
Telle est l’affirmation de Toto Wolff, directeur de Mercedes F1, qui en a surpris beaucoup dans le paddock en apportant son soutien à la volonté de Red Bull de reprendre la propriété intellectuelle et les opérations de Honda.
"Même si ce n’est pas du tout dans notre ADN, parce que nous voulons développer nos propres performances, nous soutiendrons au mieux Red Bull et Honda," confirme Wolff avant la réunion clé de la Commission F1 aujourd’hui à Portimao.
Cette proposition s’accompagne en effet d’un gel des moteurs à partir de 2022 jusqu’à l’adoption de nouvelles règles, qui pourraient être avancées à 2024.
"Il y a une nouvelle gouvernance pour le sport. Ferrari ne pourra pas l’arrêter car un vote à la majorité simple suffira, d’autant plus que cela concerne 2022 et non 2021. Cela devrait marcher, même si Ferrari est contre," ajoute l’Autrichien.
Seul l’exercice du droit de véto de Ferrari pourrait bloquer ce changement de règles mais l’arrivée d’un nouveau moteur en F1 plus tôt qu’en 2026 devrait convaincre Ferrari de ne pas l’utiliser. Aura-t-on donc l’annonce d’un accord dès ce soir ? Mattia Binotto ne ferme aucune porte mais il est clair que sa priorité n’est pas le gel pour Red Bull...
"La question moteur est l’un des points de cette grande réunion," admet le directeur de la Scuderia.
"Je ne sais pas combien de temps nous en discuterons. Mais je pense qu’avant de discuter du démarrage d’un gel, il est plus important de commencer à discuter de 2026, le nouveau format technique de la nouvelle unité de puissance, où les coûts doivent être abordés, la technologie doit être abordée."
"Je considère cela comme une première priorité et le gel n’est que la deuxième priorité."