La Formule 1 ne devrait pas céder aux menaces formulées par Red Bull, en coulisses, en fin de semaine dernière.
Red Bull souhaite racheter, en 1ère option, la propriété intellectuelle et les infrastructures d’exploitation de Honda F1. Cela lui permettrait de se passer de moteurs Mercedes, Renault ou Ferrari et de continuer de manière indépendante quelques années encore.
Mais la condition formulée est que les moteurs soient gelés à partir de 2022, puisque Red Bull n’aura pas les capacités et l’ingénierie nécessaire pour poursuivre le développement du V6 Honda (entièrement nouveau pour 2021). Et cela forcerait l’arrivée de nouveaux moteurs dès 2023.
La mesure sera discutée officiellement à Portimao, lundi prochain, juste après le Grand Prix de ce week-end au Portugal. Et elle a peu de chances de passer.
Ferrari y serait déjà totalement opposé : selon une source au sein de la Scuderia, "Red Bull peut venir frapper à notre porte ou à Paris (Renault), à n’importe quel moment. Les règles de la FIA lui garantissent d’avoir un moteur. Et en plus pour un coût bien moindre que toute l’opération qu’ils souhaitent monter."
Christian Horner compte sur un autre argument pour avoir la FIA dans la poche. "Nous sommes entrés dans une période très dangereuse avec cette crise qui touche les constructeurs. Nous n’avons plus que trois motoristes et ils peuvent décider de partir à n’importe quel moment, comme Honda vient de décider de le faire."
"Il est temps d’accélérer la mise en place d’un nouveau moteur, plus simple, plus écologique, et qui est à la portée de constructeurs comme d’indépendants. Le plus tôt sera le mieux."