Racing Point a remis une petite pièce dans la machine « polémique autour de la légalité de l’unité de puissance Ferrari », après le dernier Grand Prix de l’Eifel. Au Nürburgring, les monoplaces rouges étaient en effet assez rapides sur un tour – en témoigne la 4e place de Charles Leclerc en qualifications. Mais en course, le Monégasque avait finalement perdu une grosse partie de son rythme. Une situation similaire s’était déjà produite au Mugello.
Andrew Green, le directeur technique d’une autre monoplace à la légalité contestée (la Racing Point), s’est donc interrogé sur la rapidité inhabituelle de la Ferrari le samedi…
« Il y a certainement quelque chose à considérer dans la façon dont les autres équipes semblent pouvoir trouver un bon rythme, en qualifications, un rythme que nous ne semblons pas avoir.
« Un bon exemple de cela est Ferrari. Je ne sais pas d’où ils tirent leur rythme le samedi après-midi. Mais le dimanche, ils ont une bonne demi-seconde de retard sur nous, ce qui est très étrange. »
« C’est quelque chose que nous regardons vraiment et je pense que c’est vrai. De toute façon, le samedi après-midi, ce sera toujours beaucoup plus proche, juste à cause de la façon dont les choses se passent. Mais il semble que nous puissions progresser en course. »
Soucieux de ne pas en rajouter, Green a avancé une autre explication que l’unité de puissance : le comportement des Pirelli et leur mise dans la bonne fenêtre de fonctionnement.
« C’est juste la façon dont vous utilisez les pneus. Je pense que c’est là-dessus que nous nous concentrons, que nous tirons le meilleur parti de nos pneus le dimanche après-midi et que nous n’abusons pas d’un côté ou de l’autre de la voiture juste pour obtenir un bon équilibre pour un samedi après-midi. »
« Si cet équilibre n’est pas bon le samedi après-midi, nous n’allons pas le rechercher au risque de gâcher notre dimanche après-midi. »
« Je suis sûr que d’autres équipes feront de même, mais il semble y avoir un peu plus que cela. Il nous manque autre chose un dimanche après-midi, c’est quelque chose que nous allons examiner. »
Cet « autre chose » fera peut-être réagir chez Mattia Binotto, ou réveillera en tout cas les mauvais souvenirs de l’an dernier..