Ferrari est-elle en train de s’emmêler les pinceaux dans la décisive course au développement, face à Mercedes et Red Bull ? Charles Leclerc l’a concédé après le Grand Prix de France : certaines évolutions ont fonctionné sur la monoplace rouge, certaines n’ont au contraire pas donné satisfaction. Mattia Binotto a même dû démentir les rumeurs de problèmes de corrélation entre la piste et la soufflerie de Maranello.
Le directeur de la Scuderia en a dit plus sur les évolutions qui ont déçu en France : l’évolution du fond plat est dans le viseur, et a même été enlevée des monoplaces avant les qualifications.
« Nous nous attendions à un week-end difficile au Paul Ricard. Nous avions dit que ce serait un circuit qui pourrait être très similaire à Barcelone, et à certains égards, si vous regardez notre performance l’an dernier, nous étions aussi faibles au Paul Ricard qu’à Barcelone. Donc sur ce plan, nous avons un peu progressé, mais pas encore suffisamment. Nous ne nous attendions pas du tout à combler notre retard ici au Paul Ricard. »
« Nous avons amené certaines évolutions, certaines ont fonctionné, d’autres non. Nous avons enlevé l’évolution du fond plat après les essais libres. C’est toujours dommage quand quelque chose ne fonctionne pas, car vous avez alors plus de travail à faire. »
« Mais il faut nous assurer d’avoir assez de marges de progression pour améliorer la performance de la voiture. Donc au moins, la direction que nous empruntons est la bonne. Il y a toujours beaucoup de travail à faire et dans l’ensemble, je pense que vous ne pouvez pas dire que ce fut un week-end positif. Mais il ne fut pas trop mauvais par rapport à nos attentes initiales. »
Heureusement pour la Scuderia, les nouveaux ailerons, arrière et avant, ont été conservés, de même que les nouveaux conduits de freins.
« Nous n’avons pas obtenu toutes nos réponses ce week-end parce que le fond plat ne fonctionne pas comme il le faut. Donc il nous faut toujours travailler dessus » a poursuivi Mattia Binotto.
« Nous aurons de nouveau des pièces à tester au Red Bull Ring, pour mieux les comprendre. Nous ne comprendrons tout pleinement, seulement lorsque toutes les pièces fonctionneront comme il le faut, et ainsi qu’attendu. »
Alors que Ferrari est véloce en lignes droites, la performance fait défaut en virages : le manque d’appui expliquerait ce déséquilibre sur la monoplace rouge. Ne faudrait-il pas sacrifier un peu de vitesse de pointe pour gagner de la performance en courbe ?
« Nous recherchons à avoir plus d’appui, au détriment de la vitesse de pointe » a confirmé Mattia Binotto. « Je crois que la voiture ne sera pas beaucoup plus efficiente, mais avoir plus d’appui permettrait de faire fonctionner les pneus. Ce sera la direction à adopter. »
« De nouveau, samedi dernier, au Paul Ricard, nous avons vu à quel point il était difficile de faire fonctionner les pneus. Nous nous concentrons sur cela. »