Face aux difficultés de Ferrari ces derniers Grands Prix, face à Red Bull et Max Verstappen, Laurent Mekies, le directeur sportif, a été moins exposé – et moins mis sous pression – que Mattia Binotto.
Le Français n’en demeure pas moins autant conscient des erreurs et des largesses commises par la Scuderia cette année.
Le problème n’est-il cependant, comme semble parfois le laisser croire Mattia Binotto, qu’un simple problème de rythme de course ? Quid aussi des erreurs de stratégie ou aux arrêts aux stands commises par les Rouges cette année ?
Erreurs de stratégie à Monaco ou en Hongrie, roue ‘oubliée’ lors de l’arrêt au stand de Carlos Sainz à Zandvoort… ou fautes des pilotes eux-mêmes (comme Charles Leclerc en France ou à Imola)… N’est-ce pas trop ?
Mekies analyse la situation avec une certaine lucidité…
« Si vous regardez les dimanches, nous avons eu quelques courses où nous n’avions pas le bon rythme, mais ce n’était pas pour la majorité des Grands Prix. »
« Nous avons eu quelques problèmes de fiabilité, et nous avons fait quelques erreurs. Cela nous dit, nous avons fait de grands pas en avant cette année avec une voiture plus rapide. Mais nous avons encore du travail à faire pour être plus forts dans tous les domaines et c’est ce sur quoi nous travaillons. »
« Ce n’est pas la chose la plus rapide à faire. Mais nous essayons d’avoir la même approche pour continuer à faire des progrès, pour franchir ces prochains jalons que nous avons encore besoin de franchir. »
Pour autant, comme Mattia Binotto ou Carlos Sainz, Laurent Mekies pense aussi que l’on exagère les problèmes de Ferrari : car c’est Ferrari...
« Vous recevez beaucoup d’intérêt en tant que Ferrari en général et, oui, parfois vous recevez aussi beaucoup de critiques pour certaines actions. »
« Mais je pense que, si vous mettez tout cela ensemble, c’est aussi ce qui rend Ferrari spécial. Donc, nous prenons certains de ces inconvénients avec le sourire et nous sommes conscients de nos responsabilités, nous sommes conscients de ce que les tifosi attendent de nous ; et nous devons continuer à travailler dur et à faire de petits pas qui nous rendront plus forts. »
Tout le monde est-il uni chez Ferrari ?
Cette saison finalement manquée, du moins pour l’obtention du titre mondial, va-t-elle provoquer des secousses internes chez Ferrari ?
Pas pour Laurent Mekies : selon lui, l’ambiance et l’unité sont bien là à Maranello.
« Vous vous attendez à ce que je dise cela, mais c’est une simple vérité. »
« L’équipe est incroyablement unie. Nous avons eu pas mal de stress-tests, mais Mattia, Charles et Carlos - ce sont des leaders incroyables et ils sont engagés à 100% dans leur cœur, surtout pour s’assurer que tout le monde tire dans la même direction. »
« Bien sûr, nous avons eu des moments très difficiles, mais vous verrez que les gens tirent dans la même direction, qu’ils essaient de s’entraider et qu’ils sont impatients de saisir la prochaine occasion de progresser et d’être plus forts ensemble. »