Ferrari a révélé qu’une erreur dans la simulation de ses freins à Singapour avait mené à la situation qui a vu Lewis Hamilton perdre totalement ses capacités de freinage sur le tracé de Marina Bay, à la fin de la dernière course en date.
Le septuple champion du monde avait provoqué l’ire de Fernando Alonso en coupant des virages pour éviter de devoir trop freiner, et avait été pénalisé pour cela, faisant gagner une place à l’Espagnol.
"En Formule 1, il faut toujours trouver le juste équilibre entre prendre des risques et repousser les limites" a déclaré Matteo Togninalli (photo en haut), directeur de l’ingénierie en piste de l’équipe de Maranello.
"À Singapour, nous avons consciemment abordé les qualifications et la course avec une voiture dont nous savions qu’elle était à la limite. Nous étions conscients que pendant la course, nous devrions gérer les freins."
"Puis, en raison de la situation et du niveau de gestion que nous avons mis en place, nous nous sommes retrouvés à court de freins dans les quatre derniers tours de la course. Nous avons donc été un peu trop agressifs, c’est une erreur. Je pense que nous devons admettre nos erreurs lorsque nous en commettons."
L’Italien a expliqué que l’équipe avait fait une simulation qui n’avait pas pu prédire que le choix était trop agressif, et c’est ce qui a posé problème. L’équipe planche donc sur une manière d’intégrer ces risques dans la simulation à l’avenir.
"Nous devons améliorer les outils pour prédire ce qui va se passer. Nous accélérons le processus d’amélioration des outils. Nous disposons désormais d’un bon échantillon, car la plupart du temps, ce sont les cas critiques qui nous permettent d’apprendre."
Cependant, il lui semble normal qu’il soit difficile de mettre en place ces outils, et que des problèmes puissent survenir. Selon Togninalli, c’est même comme ça que Ferrari va progresser et éliminer ses défauts et erreurs.
"Si tout se passe bien et facilement, il est difficile d’apprendre. C’est donc lorsque vous êtes à la limite que vous apprenez. Tout comme au Mexique, nous devons être un peu plus conscients. Je pense que c’est simplement une approche raisonnable."
Ferrari chute dans la hiérarchie depuis quelques courses, le développement pour 2026 ayant débuté très tôt dans l’équipe, comme le rappelle l’ingénieur : "Nous avons pris la décision stratégique d’arrêter le développement de la voiture probablement plus tôt que certains de nos principaux concurrents."
"Si vous regardez bien, vous parlez d’un dixième ou de deux dixièmes entre la septième place et la deuxième place. Aujourd’hui, tout est très serré, tout le monde est très proche les uns des autres. Cela signifie qu’ils ont arrêté le développement un peu plus tôt. C’est ce dixième qui rend tout plus difficile."