Ferrari arrive sur un terrain qui peut convenir à sa SF-23 ce week-end, le circuit de Monaco. La Scuderia peut compter sur deux pilotes qui y sont à l’aise, Charles Leclerc et Carlos Sainz. De quoi renverser enfin Red Bull pour une victoire ?
C’est ce que doit espérer secrètement le directeur de la Scuderia.
"Nous reprenons la course, cette fois sur le terrain de Charles à Monaco. Ce sera donc un week-end spécial et particulièrement excitant pour lui et pour nous tous," confie Frédéric Vasseur.
"Avec Charles et Carlos, nous avons préparé ce week-end en détail afin de tirer le meilleur parti de toutes les opportunités que cette piste délicate pourrait offrir. Nos deux pilotes adorent ça – Charles y est en pole depuis deux ans et Carlos a toujours terminé sur le podium à Monaco depuis qu’il a rejoint la Scuderia – et nous allons tout donner pour offrir un bon résultat à nos tifosi."
De son côté, Sainz a rassuré sur les réseaux sociaux : il n’a pas été blessé lors du match de foot caritatif mardi soir. Juste un contact un peu appuyé.
"Je voulais juste vous faire savoir que je vais bien et je suis complètement prêt à courir ce week-end à Monaco. Il ne faut pas croire toutes les rumeurs sur mon indisponibilité supposée, je vais bien. Ce qui s’est passé hier n’était qu’un contact lors du traditionnel match de football caritatif, mais ce n’était pas une blessure. J’aime jouer au football comme je le fais toujours et maintenant je suis prêt pour ce week-end."
Pour Charles Leclerc, c’est donc le Grand Prix à domicile et une nouvelle chance d’enfin briller le dimanche, ce qu’il n’a pas pu faire lors des deux dernières éditions, où il avait pourtant la pole.
Le Monégasque apprécie beaucoup ce tracé qu’il résume en un mot : "adrénaline".
"C’est l’essence de cette piste. C’est étroit et bosselé et pour être rapide, vous devez faire confiance à votre feeling. Au volant d’une Formule 1 ici, vous n’avez pratiquement pas le temps de souffler et, en qualifications, lorsque vous poussez à fond, c’est, comme je l’ai dit, une véritable poussée d’adrénaline. Je ne pense pas que vous ayez le même sentiment sur une autre piste et je sais que cela vaut pour tous ceux qui courent ici. Et c’est particulièrement spécial pour moi car nous courons dans la ville où j’ai grandi."
Quels sont ses endroits préférés à Monte Carlo ?
"Il y en a beaucoup : j’ai grandi à Fontvielle, mais cette ville regorge vraiment d’endroits uniques. Quoi que vous vouliez faire, il y a quelque part l’endroit idéal pour le faire : sport, mode ou simplement détente. Personnellement, j’aime la plage du Larvotto et je considère que c’est mon endroit privilégié quand je suis à Monaco."
Même s’il n’a pas encore gagné ce Grand Prix, Leclerc a quelques moments mémorables liés au Grand Prix de Monaco, qui remontent à son enfance.
"Je l’ai déjà dit à maintes reprises : je dois mon amour de la course à mon père et au fait que je suis né et que j’ai grandi à Monaco. J’étais un très jeune enfant quand j’ai vu les Formule 1 courir à Sainte Dévote depuis le balcon de l’appartement d’un ami et je rejouais la même scène avec mes petites voitures de Formule 1."
"Puis, par l’intermédiaire de mon père, j’ai découvert le légendaire Ayrton Senna et j’ai pu voir ce qu’il pouvait faire ici à Monaco et j’ai commencé à rêver qu’un jour, peut-être que je pourrais le faire aussi. Pouvoir courir aujourd’hui sur la même piste qui a contribué à la légende autour de Senna est quelque chose de très spécial pour moi."
Alors, peut-il gagner ce week-end ? Monaco est peut-être la course où le pilote fait davantage la différence...
"Je l’espère ! Monaco fait partie des circuits où la prise de risque paie. Nous ne sommes pas dans la même situation que l’année dernière, avec une voiture très rapide et constante sur chaque tracé. Cette année, Aston Martin a fait un gros bond en avant, Red Bull demeure sur une autre planète, surtout en course. Nous le savons tous, à Monaco la qualification est très importante et je pense que nous avons notre carte à jouer samedi pour espérer partir devant dimanche."