Carlos Sainz n’a pas vraiment apprécié les propos de l’ingénieur performance de Ferrari, Jock Clear.
A Bakou, l’Espagnol a répondu aux allégations faites par Clear concernant les effets des rebonds sur les pilotes de F1.
Le marsouinage aérodynamique est une caractéristique des F1 à effet de sol introduites en 2022, et bien que les équipes aient depuis lors réussi à maîtriser le phénomène, Ferrari en est affectée depuis qu’une mise à niveau au GP d’Espagne l’a réintroduit sur la voiture.
Bien entendu, l’équipe s’est efforcée d’éradiquer ces rebonds, Clear estimant que les pilotes d’aujourd’hui devraient "simplement être capables de les gérer".
"C’est quelque chose qui nous a gênés cette saison, c’est donc un domaine sur lequel nous avons dû travailler, et peut-être plus que d’autres, peut-être que nos pilotes ont été plus loquaces à ce sujet. Vous avez entendu Lewis [Hamilton] en parler très ouvertement il y a quelques années, et les pilotes ont tendance à s’habituer à toutes ces choses."
"En fait, si vous remontez aussi loin que je peux, au milieu des années 1990 ou même plus tôt, les voitures roulaient sur le plancher, elles frottaient partout, et les pilotes s’y sont habitués. Ces pilotes se disaient : « Mon Dieu, ces jeunes d’aujourd’hui auraient dû conduire une voiture des années 1980, c’était vraiment dur ». Les pilotes s’y habituent."
"Ce n’est que lorsqu’ils entrent dans le vif du sujet et qu’ils se rendent compte de la performance qu’ils se disent : « En fait, oui, ça rebondit trop ». Ce n’est pas horrible, ni inconduisible, ni rien de ce genre, c’est assez subtil, mais quand on y regarde de plus près, c’est un effet que nous n’avons pas modélisé aussi bien que nous aurions dû le faire. C’est ce que nous avons plutôt bien développé cette année."
Des propos qui n’ont vraiment pas plu à Sainz, qui estime que quiconque n’a pas conduit une F1 à effet de sol ne peut pas avoir une opinion valable.
"J’invite tous ceux qui disent que nous nous plaignons trop à conduire ces voitures et à voir la vitesse à laquelle nous allons de nos jours !"
"Nous prenons les virages à 300 km/h avec la voiture qui saute, et les gens disent que nous nous plaignons trop."
"Je les invite à essayer les voitures à partir de 2022 et à voir comment leur bas du dos réagit."
"Quiconque ne conduit pas ces voitures, pour moi, ne peut pas avoir d’opinion."