Carlos Sainz est satisfait des progrès de Ferrari cette saison, mais juge que l’image de l’équipe est ternie par les difficultés d’exploitation de la SF-23 en course. Les qualifications sont flatteuses pour la monoplace, plus que la course, et cela donne une fausse impression que la stratégie est encore responsable des problèmes de la Scuderia.
"Nous faisons, je pense, beaucoup de progrès sur ce point" a déclaré Sainz. "L’année n’a pas été facile pour nous. Lorsque vous passez toute l’année à commencer plus haut sur la grille que vous ne l’êtes en réalité, votre rythme de course normal est un peu moins bon que votre rythme de qualification."
"Il y aura alors toujours des doutes et des critiques sur notre exécution de la course, parce que vous êtes toujours, à cause du rythme de la voiture, en train de reculer. Et je pense que cela rend ces six premières courses un peu plus difficiles à évaluer et à juger."
"Je pense que l’équipe fait tout ce qu’elle peut et tout ce que nous pouvons pour être aussi forts que possible, mais comme toujours dans tous les domaines, il y a une marge d’amélioration."
Le conflit de Monaco apaisé
Sainz s’est énervé contre son équipe pour la stratégie déployée à Monaco, mais il la comprend avec le recul et explique son énervement : "Je pense que j’ai honnêtement exprimé mon désir d’aller chercher ce podium et peut-être de risquer de rester sur les durs."
"Mais je comprends aussi parfaitement le point de vue de l’équipe, qui se bat pour le championnat avec Mercedes. Il y a Lewis derrière qui vient de faire un tour rapide sur les pneus durs et nous devons nous protéger de lui et nous devons viser une position qui, à ce moment-là, lorsque j’ai quitté les stands derrière Esteban [Ocon], m’a frustré."
"Mais une fois qu’ils vous l’expliquent et qu’ils vous expliquent le raisonnement et les raisons pour lesquelles ils le font, vous le comprenez tout à fait. C’est juste que je n’étais probablement pas dans le même état d’esprit à ce moment-là."
"Je me concentrais beaucoup plus sur le fait de prolonger le relais, en essayant peut-être d’attraper la pluie, d’attraper une voiture de sécurité, d’attraper n’importe quoi qui me permettrait de finir sur le podium. Et au final, nous ne le saurons jamais."