Mattia Binotto l’admettait lui-même au moment de tirer le bilan des essais hivernaux de l’équipe Ferrari, qu’il dirige depuis quelques semaines maintenant : la fiabilité est encore un caillou dans la chaussure de la Scuderia.
"J’aurais souhaité plus de fiabilité pour notre voiture. Pour gagner nous devons être les plus forts dans tous les domaines et ce n’est pas encore le cas," indiquait l’Italien à Barcelone.
Binotto s’exprimait juste avant qu’un problème électrique n’empêche Sebastian Vettel de conclure ses essais sur la piste plutôt que dans le garage.
Cette fiabilité encore hasardeuse ne fait toutefois pas paniquer Binotto mais elle pourrait coûter cher à la Scuderia en termes de points lors des premiers Grands Prix de l’année.
Marc Surer, ancien pilote de F1 et consultant pour la télévision suisse-allemande, note que "Ferrari a eu beaucoup de problèmes différents lors de ces essais."
"Cela m’interpelle parce que lorsque vous avez un problème clair, ou un seul problème, vous pouvez le régler. Mais quand il y en a plusieurs, de différentes natures, c’est plus difficile."
Selon plusieurs sources la SF90 qui roulait à Barcelone versait dans l’extrême du côté du refroidissement pour tester volontairement les limites des systèmes.
"C’est peut-être lié à la surchauffe. Ferrari avait une partie arrière particulièrement étroite, très peu de prises d’air. C’est possible."
La performance semble être en tout cas là, Surer est d’accord avec tous les observateurs pour dire que Ferrari a "un petit avantage" sur Mercedes.
"Cet avantage est devenu plus restreint lors de la 2e semaine d’essais cependant. Il y avait une demi-seconde lors des 4 premiers jours de tests, et peut-être plus que 2 dixièmes lors des 4 derniers. Mais Ferrari est devant, c’est certain."