La Ferrari SF90 n’est pas encore parvenue à délivrer son plein potentiel et à le convertir en résultats en week-end de compétition, après avoir pourtant montré des chiffres solides lors des essais hivernaux de Barcelone, mais aussi à Bahreïn, où la performance était présente, mais pas la fiabilité.
Il apparaît de plus en plus évident que le problème de la monoplace italienne se situe sur le plan aérodynamique, comme l’expliquait Nico Rosberg, qui observait que la voiture semble manquer d’appui à cause de son concept d’aileron avant favorisant l’outwash, c’est à dire l’éloignement du flux d’air de la voiture vers l’extérieur.
Il est ensuite impossible pour la monoplace de compenser cette traînée évacuée, et l’aileron arrière ne peut pas à lui seul corriger cela sans ruiner l’équilibre de la monoplace, si elle est réglée avec trop d’appui.
C’est pourtant sur cette pièce que travaille Ferrari, qui veut réussir à mettre en place un aileron permettant de corriger le manque d’appui. Mattia Binotto, le directeur sportif et technique de la Scuderia, le confirme : "Un aileron arrière comme celui de Mercedes est en chemin" avoue-t-il.
La fiabilité n’a pas été parfaite non plus, mais c’est la performance inégale au fil des courses qui perturbe le plus Binotto : "Tout d’abord, on s’occupe des temps au tour, puis de la fiabilité."