Ferrari a annoncé cette semaine qu’elle n’avait pas pu développer une nouvelle version de sa SF1000 pour l’Autriche à cause du travail très important qu’il était nécessaire d’abattre pour remettre la monoplace au niveau.
Mattia Binotto ne cache pas la déception qu’a constitué la nouvelle Ferrari cet hiver et détaille les raisons qui ont poussé l’équipe à changer de direction pour corriger les problèmes rencontrés à Barcelone, liés selon l’ingénieur à la corrélation entre les données et la piste.
"Lors des essais cet hiver, la voiture ne fonctionnait pas comme prévu," explique le directeur de la Scuderia en conférence de presse à Spielberg.
"La voiture ne fonctionnait pas en piste comme nous l’avons vu lors de la phase de conception à l’usine, il y avait donc une mauvaise corrélation entre le design et la piste."
"Évidemment, nous devions d’abord comprendre où elle se situait. Nous avons commencé à vraiment pouvoir nous y pencher dès notre retour à l’usine, parce que pendant la période de fermeture, cela n’a pas été possible. Je pense que nous avons réalisé que, du point de vue aérodynamique principalement, il y avait des erreurs de corrélation."
"Finalement, nous avons réalisé que nous avons beaucoup poussé trop loin notre concept de l’an dernier, en essayant de chercher beaucoup d’appui pour améliorer notre situation de 2019 et effacer nos faiblesses. En fin de compte, tout ce que nous avons développé était trop fragile en termes d’aérodynamique une fois le concept en piste."
L’objectif pour Ferrari sera donc d’avoir au plus vite une idée des performances de sa monoplace lorsque ses problèmes de fond auront été corrigés. Pour cela, Binotto espère que l’évolution apportée dans deux semaines en Hongrie le permettra.
"Ce que nous essayons de faire maintenant, c’est simplement de prendre du recul, de comprendre et définir le problème pour pouvoir repartir vers l’avant. Nous espérons amener des développements en Hongrie, mais rien avant."
"Et nous espérons qu’en Hongrie, nous n’aurons pas forcément réglé tous les problèmes, mais au moins franchi une étape en performance. Je pense que d’ici là, nous pourrons savoir où nous en sommes par rapport à nos concurrents."