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Ferrari : Un ’signe inquiétant’ pointe vers un départ de Vasseur

Tost s’étonne qu’Elkann ne s’interpose pas face aux rumeurs

Par Franck Drui - 26 juin 2025 - 10:26
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Le GP d’Autriche débute aujourd’hui avec la journée médias et l’avenir de Frédéric Vasseur chez Ferrari risque d’être encore un des sujets majeurs de discussions dans le paddock.

Le Français semble légitimement menacé de perdre son poste à la tête de la Scuderia Ferrari, avec des signes inquiétants pointant dans cette direction.

C’est le point de vue de Franz Tost, ancien directeur d’écurie de Formule 1, qui a dirigé Toro Rosso, AlphaTauri et maintenant Racing Bulls, basés à Faenza, pendant deux décennies jusqu’à sa retraite l’année dernière. L’Autrichien reste toutefois présent en coulisses comme consultant pour Red Bull.

Lors du dernier Grand Prix au Canada, le Français a fustigé les articles parus dans des journaux italiens faisant autorité, affirmant qu’il pourrait bientôt être remplacé, peut-être par Antonello Coletta, le patron de Ferrari en WEC.

Ralf Schumacher, dont le frère Michael est le pilote Ferrari le plus titré de tous les temps, met en garde l’écurie de Maranello contre toute tentative de faire de Vasseur un bouc émissaire.

"Fred est un homme bien et il a besoin de plus de temps. Rome ne s’est pas faite en un jour."

"Jean Todt, lui aussi, a frôlé le licenciement au début de sa carrière chez Ferrari. Mon frère l’a alors défendu avec véhémence, et Luca di Montezemolo, un ancien de Ferrari, l’a écouté."

"Heureusement, s’il n’avait pas agi ainsi, l’histoire de la Formule 1 serait différente aujourd’hui."

Certains analystes ont analysé les chiffres et conclu que la durée moyenne de carrière d’un dirigeant de Ferrari après Todt est d’un peu plus de trois ans.

"C’est trop court pour construire quelque chose de vraiment grand," a insisté Schumacher.

Contrairement à l’affaire Jean Todt, dans laquelle Montezemolo, alors président, était intervenu, Tost estime que le silence de l’actuel président de Ferrari, John Elkann, face aux spéculations sur Vasseur, est révélateur.

"J’imagine bien que Vasseur est sous pression."

"Les spéculations ne servent à rien. Mais chez Ferrari, il faut vivre avec. Ce qui me laisse perplexe, c’est que John Elkann n’en parle pas."

Un article du magazine italien Autosprint affirme que Vasseur a reçu un ultimatum : de meilleurs résultats en piste en 2025, ou pas de prolongation de contrat au-delà de la fin de l’année.

L’ancien patron de la F1, Bernie Ecclestone, exhorte également Ferrari à maintenir Vasseur en poste.

"Ferrari avait besoin de cinq ans avec Michael Schumacher, McLaren de cinq ans avec Mika Häkkinen. Il en était de même avec Red Bull avant que Sebastian Vettel ne remporte son premier titre en 2010," a déclaré l’homme qui a présidé la F1 à toutes ces époques.

"Il faut absolument accorder ces cinq années à un dirigeant d’équipe," a ajouté Ecclestone.

Le contrat de trois ans de Vasseur avec Ferrari a débuté en 2023.

L’ancien ingénieur Ferrari, Luigi Mazzola, avoue être alarmé par les premiers retours de Lewis Hamilton, nouveau venu chez Ferrari, sur la vie à Maranello.

"J’ai l’impression que le manque de confiance dans l’ensemble du projet sème le trouble chez les pilotes comme chez les ingénieurs."

"Pour moi, les propos d’Hamilton après le Canada étaient absolument sensationnels, car il parlait d’organisation et de mentalité. Honnêtement, je suis stupéfait, car on s’attendrait à ce que toute l’infrastructure d’une équipe comme Ferrari soit en place."

"Cette mentalité aurait dû exister au sein de l’entreprise depuis longtemps, et si elle n’existe pas, c’est extrêmement inquiétant."

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