Frédéric Vasseur, nouveau directeur de Ferrari en F1, s’est déjà adapté à la vie de la Scuderia, après avoir pris la tête de l’équipe début janvier.
Mais le Français a peu de temps avant le début de saison et a déjà admis qu’il ne comptait pas faire de révolution alors qu’il vient seulement d’arriver. D’autant plus que la situation de Ferrari n’est pas catastrophique. Il suffit probablement de mettre en place les bons ajustements pour franchir le dernier pallier.
"Jusqu’ici tout va bien. C’est assez intense comme vous pouvez l’imaginer, car nous avons un temps très court entre début janvier et les premiers essais en piste (fin février). Je dois me mettre à jour et faire le travail qu’on exige de moi, mais jusqu’ici tout va bien."
L’aspect le plus critique de ses premières semaines dans son nouveau rôle a été d’apprendre à connaître autant de personnes que possible - un défi de taille étant donné qu’il est arrivé au milieu de la courte trêve hivernale avant la reprise des activités en F1.
"La chose la plus importante pour moi, l’objectif des deux premières semaines a été de connaître les gens. Je pense que c’est très important dans mon poste de connaître le maximum de personnes, d’avoir un tête-à-tête avec elles, et surtout de discuter avec elles d’elles-mêmes et de moi-même et de discuter de l’organisation."
"Je veux connaître l’individu. J’ai déjà fait beaucoup de choses, mais il reste encore des gars à rencontrer. Tout le monde est très concentré, très engagé, c’est la nouvelle saison qui arrive, le lancement de la voiture et le premier test. Ce timing sera très compressé cette saison avec la 1ère course juste après."
"Nous devons être prêts dès le premier jour, l’ambiance est positive, l’énergie est là et nous sommes tous très concentrés."
"Donc le premier objectif était de rencontrer autant de personnes que possible pour comprendre de nombreux aspects. Il y a beaucoup de potentiel mais je sais que chaque équipe est principalement basée sur les relations humaines. J’ai déjà parlé en tête-à-tête avec 30 ou 35 personnes. Je veux apprendre à les connaître, et c’est le travail qui m’a pris le plus de temps au cours de mes deux premières semaines."
Les premiers mois devraient donc se passer dans la continuité de 2022, une très bonne année sur le plan technique côté performances, un peu moins côté fiabilité et sur l’opérationnel.
"Je fais confiance aux gars en place, et j’essaierai de faire au mieux pour eux aussi, de les mettre dans les meilleures conditions. Ensuite, il sera temps, après quelques semaines ou mois, de prendre des mesures si cela ne fonctionne pas."
Vasseur est convaincu que Ferrari a ce qu’il faut pour gagner des titres : il s’agit simplement de faire travailler l’équipe au mieux.
"Pendant mon expérience chez Sauber, j’avais des collègues qui venaient de Ferrari et ils m’ont dit que rien n’est impossible à Maranello. Après deux semaines, je peux confirmer que c’est vrai, rien n’est impossible. Il y a les compétences pour déplacer des montagnes, et ce sera important pendant la saison."
Côté pilotes, pas de n°1 et de n°2 désignés dès le début de saison. Vasseur a aussi pris du temps avec Charles Leclerc et Carlos Sainz pour exposer sa vision des choses..
"Nous avons eu une très longue conversation après l’annonce, et je les connais assez bien tous les deux. C’était important pour moi de voir leur humeur, leur ressenti et ce qu’ils pensaient de la saison dernière. Nous avons l’avantage et j’ai l’avantage que nous gardons le même duo."
"Pour moi, il est aussi beaucoup plus facile de comprendre la situation exacte, ce qu’ils ont eu à affronter. Comme je les connais assez bien tous les deux, l’intégration a également été beaucoup plus rapide."