Ferrari dispute ce week-end la course la plus importante de sa saison, à Monza, puisqu’il s’agit du Grand Prix d’Italie. L’équipe aura une livrée spéciale qu’on n’a pas encore vue, mais on sait déjà que les combinaisons seront noires, avec un logo à damier qui n’est pas sans faire penser au carbone.
Frédéric Vasseur, le directeur de la Scuderia, s’attend à un défi avec la découverte du resurfaçage, et aussi à un bain de ferveur populaire au milieu des dizaines de milliers de tifosi.
"Nous arrivons à Monza dans un bon état d’esprit, après notre performance lors de la course de Zandvoort. Ce fut une démonstration de la façon dont, dans la Formule 1 actuelle, une exécution parfaite, en mettant tout ensemble et en tirant le meilleur parti de l’ensemble disponible, peut vraiment faire la différence" a déclaré Vasseur.
"Monza est unique à bien des égards : la piste est vraiment unique en son genre, c’est le seul circuit à très grande vitesse qui reste au calendrier et, cette année, elle représentera un défi supplémentaire car elle a été entièrement refaite, avec des changements apportés aux bordures dans certains virages."
"Mais ce qui le rend vraiment spécial pour nous, c’est que nous savons que nous pouvons compter sur le soutien des dizaines de milliers de tifosi qui nous encourageront tout au long du parcours et qui, à juste titre, attendent de nous de grands résultats."
Le Français explique à quel point c’est une expérience unique : "Je n’oublierai jamais mon premier Grand Prix d’Italie avec Ferrari l’année dernière, les cris de joie lorsque Carlos a fait la pole position le samedi, puis les célébrations sous le podium le dimanche."
"L’objectif pour moi, les pilotes et tout le monde à la Scuderia - l’équipe sur le circuit et les centaines de personnes travaillant à Maranello - est de donner une fois de plus aux tifosi une raison de se réjouir."
"Dans cette optique, notre préparation a été scrupuleuse et nous apporterons à la SF-24 des mises à jour qui, nous l’espérons, nous permettront de faire un nouveau pas en avant en termes de performances. Nous savons que nous pouvons compter sur le soutien de tous nos tifosi et nous y mettrons tout notre cœur."
Giovinazzi parle de la "fierté" de Ferrari à Monza
Un des locaux de l’étape est le pilote de réserve de l’équipe, Antonio Giovinazzi. Il sera aux USA pour le WEC ce week-end, mais il connait très bien Monza et ses tifosi : "La course à domicile de Ferrari est toujours spéciale et elle sera encore plus intéressante cette année car la piste a subi plusieurs modifications."
"L’asphalte a été entièrement refait, les rayons de certains virages ont été modifiés et les bordures ont été changées, il y a donc beaucoup de choses nouvelles. Ce qui ne change pas, c’est la sensation unique que procure Monza, avec ses longues lignes droites, ses gros points de freinage, le frisson des chicanes et des virages à grande vitesse..."
"On estime que le virage Ascari sera encore plus rapide qu’avant, alors je m’attends à ce que le week-end italien soit un grand défi pour tout le monde. Et évidemment, en ce qui nous concerne, nous ferons tout notre possible devant tous les tifosi, qui attendent quelque chose de bon de la part de Ferrari."
Le pilote italien détaille les difficultés techniques et les défis de réglages du tracé de Lombardie : "Il est essentiel de bien maîtriser l’appui aérodynamique. Monza est un circuit à grande vitesse, il faut donc une voiture à faible appui pour une efficacité maximale sur les longues lignes droites."
"Par conséquent, le freinage à Monza avec une voiture très légère est très différent de ce que les pilotes viennent de vivre à Zandvoort, qui est un circuit où l’on utilise beaucoup d’appuis aérodynamiques. Cela signifie que le principal défi à Monza sera d’avoir un niveau d’appui qui offre la meilleure traction possible et la meilleure sortie des virages."
Giovinazzi a déjà couru à Monza en F1 et en WEC, et il a été à chaque fois marqué par le soutien et l’amour que lui porte le public. Il explique que sous les couleurs de Ferrari, ce qu’il a fait en WEC, c’est un ressenti incroyable.
"La réponse tient en un mot : fierté, car en tant qu’Italien, on ressent vraiment le soutien des tifosi, du jeudi, quand on arrive sur le circuit, jusqu’au dimanche soir. Toute cette affection vous pousse à donner le meilleur de vous-même et c’est comme si les fans vous aidaient à trouver le dernier dixième."
"Depuis le cockpit, vous voyez tout ce rouge dans les tribunes et vous sentez que vous devez bien faire, pour l’équipe, pour vous-même, mais surtout pour tous ceux qui sont venus assister à la course et faire sentir leur amour et leur passion pour Ferrari."