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Ferrari veut être performante à Las Vegas et mise sur les pneus pour y parvenir

Les températures devraient être moins froides cette année

Par Emmanuel Touzot - 19 novembre 2025 - 13:55
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Ferrari se prépare à la 22e course de la saison à Las Vegas, sur un circuit du Strip qui promet de présenter de nombreux défis aux équipes et aux pilotes. Entre les températures froides du Nevada dans la nuit du mois de novembre et un tracé mêlant sections sinueuses et ligne droite de 2 kilomètres, de nombreux paramètres compteront.

Les conditions pourraient être un peu plus chaudes cette année puisque les horaires ont été avancés de deux heures par rapport à l’année dernière, avec un roulage en soirée plus que la nuit. Frédéric Vasseur, le directeur de la Scuderia, espère afficher de bonnes performances.

"Vegas est un événement unique dans le calendrier : l’ambiance, le programme, avec la course qui se déroule le samedi soir, et le circuit lui-même en font quelque chose de spécial" a déclaré Vasseur en marge du GP de Las Vegas.

"Lors des dernières courses, nous avons fait preuve d’une bonne vitesse et avons réussi à nous battre aux avant-postes. Nous allons tout faire pour réitérer cette performance ce week-end. À Vegas, il sera particulièrement important de se concentrer sur tous les défis spécifiques que présente ce circuit."

"La gestion des pneus à très basse température sera une fois de plus un facteur clé, tout comme la lecture correcte de la course pour identifier les meilleures opportunités stratégiques. L’année dernière, la course s’est déroulée assez tard."

"Elle a été assez extrême pour les pneus. Il s’agissait surtout de maintenir les pneus dans la plage de température idéale. Peut-être qu’avec le nouveau timing, ce sera un peu différent. Comme toujours, nous nous concentrons sur nous-mêmes, en veillant à ne rien laisser au hasard en termes de performances."

Pour parler du défi que représente la préparation des gommes aux conditions si particulières de ce week-end, Ferrari a donné la parole à Antonino Mazzola, ingénieur pneumatique de la Scuderia, qui explique les difficultés à prévoir.

"Sur le circuit du Strip, les séances ont lieu en soirée, de sorte que les basses températures du désert, combinées à une surface peu abrasive, constituent les plus grands défis pour les performances des pneus" a déclaré Mazzola.

"Lors des qualifications, les pilotes doivent pousser dans le tour de sortie pour amener les pneus dans la bonne plage de température, mais cela risque d’endommager prématurément la bande de roulement dans des conditions déjà délicates, entraînant une perte d’adhérence."

"Il n’est donc pas évident que les équipes effectuent un ou deux tours de préparation, l’essentiel étant de trouver le bon compromis entre échauffement et dégradation."

"En course, les basses températures, la faible abrasivité et le trio de pneus tendres C3/C4/C5 de Pirelli créent les conditions idéales pour le graining, en particulier sur les pneus tendres. Ce phénomène doit être surveillé de près, même si les pneus de cette année se sont révélés plus résistants que ceux des saisons précédentes."

L’ingénieur italien détaille aussi les effets du changement d’horaires sur les pneus : "Ce changement rendra les conditions moins extrêmes et plus prévisibles, avec des températures de l’air et de la piste plus élevées."

"Cela permettra à la piste de mieux s’imprégner de caoutchouc, mais nous ne prévoyons pas de changement radical par rapport à l’année dernière en termes de limitations. Une analyse détaillée des données des essais libres sera fondamentale pour optimiser la préparation des qualifications et la gestion des pneus en course."

Ferrari est sa troisième équipe en Formule 1, mais cet italien a évidemment rejoint son équipe de cœur en arrivant à Maranello : "Travailler pour Ferrari est mon rêve depuis mon enfance, lorsque je regardais les Grands Prix à la télévision avec mon grand-père."

"Après avoir obtenu mon diplôme en génie mécanique à l’université de Palerme et effectué une courte période de recherche à Pittsburgh, j’ai commencé ma carrière en F1 chez Scuderia Toro Rosso, puis je suis passé chez Williams, où j’ai beaucoup appris sur la dynamique des véhicules."

"Il y a six ans, j’ai eu l’incroyable opportunité de rejoindre Ferrari. Ici, je travaille sur le développement et la corrélation des modèles de pneus intégrés aux outils de l’équipe, y compris le simulateur de conduite, et j’assiste aux week-ends de course depuis le Remote Garage à Maranello."

"Faire partie de la Scuderia me permet de combiner travail et passion dans un environnement très stimulant, toujours en quête d’amélioration."

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