Pour son weekend à domicile à Imola, Ferrari tient à briller et compte pour cela sur les évolutions qui ont été amenées sur sa F1, la SF-24, le but étant de continuer à réduire l’écart sur Red Bull.
Jock Clear, l’ingénieur en chef des performances au sein de la Scuderia, nous livre son analyse sur toutes ces nouveautés ;
"Il est évident que vous pouvez voir les changements, mais nous savons qu’ils se produisent dans des zones clés - autour du plancher, autour des pneus arrière, sous l’aileron arrière, tout ce genre de choses. Mais nous n’avons pas changé la direction du développement de la voiture, cette mise à jour apporte un léger changement dans ce que nous appelons le poids de la voiture. À certaines vitesses, la voiture sera plus performante, mais à d’autres, elle le sera probablement moins."
Clear a poursuivi en soulignant l’importance de fournir à Charles Leclerc et Carlos Sainz une voiture dans laquelle ils sont en confiance, ce qui n’était pas le cas la saison dernière.
"Nous cherchons toujours à réduire la fenêtre d’équilibre. Nous obtenons moins de changements d’équilibre dans les virages, à l’entrée, au milieu et à la sortie : cela donne généralement une voiture plus cohérente, une voiture dans laquelle le pilote a plus confiance et qui lui permet de prendre de la vitesse en toute confiance. Cela rend la voiture un peu moins agressive, comme nous l’avons mentionné à plusieurs reprises. Elle est juste un peu plus constante partout."
Si les changements sont donc visibles, Clear explique que les modifications apportées au châssis sont en réalité la conséquence de choses qui se passent ailleurs.
"Le but est d’avoir un meilleur flux d’air autour des roues arrière et dans la zone du diffuseur. Et puis, bien sûr, dynamiser l’aileron arrière. C’est ce que tout le monde essaie de faire. Cela permet d’obtenir une force d’appui générique. Mais ce que vous voyez esthétiquement, c’est probablement juste un nettoyage et un résultat de cela. Une grande partie de ce que vous voyez sur le dessus de la voiture est ce que vous finissez par devoir faire une fois que vous vous concentrez sur les domaines clés du développement. Nous livrons donc là où se trouve l’influence aérodynamique, puis nous regardons ce qui se passe ailleurs."
Le travail sur le moteur de 2026 "commence à s’intensifier"
Pour Enrico Gualtieri, le directeur technique de l’unité de puissance chez Ferrari, il va falloir attendre avant de se faire une idée du bon fonctionnement ou non de ces évolutions.
"Je suis un spécialiste du moteur, donc je ne peux pas vraiment faire de commentaires sur les améliorations techniques. Mais je pense que de toute façon, il est encore tôt. Nous avons réalisé ce que nous avions prévu durant les essais libres ce vendredi. Il s’agit maintenant de procéder à une analyse approfondie des données. Ensuite, nous verrons et nous espérons que nous pourrons nous appuyer sur ces améliorations plus tard et pour la saison."
Gualtieri a également évoqué l’avancée de Ferrari sur le règlement moteur de 2026.
"Les choses commencent à s’intensifier au cours de ce mois. Il est certain que 2024 sera l’année où nous devrons tout mettre en place. Nous poursuivons le développement de chaque élément et de chaque composant. Cela devient donc intense, agréable et de plus en plus stimulant, car il y a un énorme défi devant nous et tous les autres motoristes. Cette année sera donc celle où tout devra être mis en place pour arriver en 2025 à la période des validations."
"Il est difficile de dire ce que nous faisons sur le banc d’essai parce que je pense que tout le monde a un programme différent. Nous utilisons donc certains composants et certaines unités sur le banc. Mais comme je l’ai déjà dit, tout doit encore être assemblé et nous le ferons au cours des prochains mois."