Ferrari a été l’équipe qui est parvenue à briser l’hégémonie de Red Bull à Singapour, et la Scuderia aimerait de nouveau viser un très bon résultat ce week-end à Suzuka, pour le Grand Prix du Japon. Frédéric Vasseur, le directeur du team, veut continuer à constater des progrès.
"Après Singapour, nous nous sommes immédiatement concentrés sur le Grand Prix du Japon, l’une des courses les plus passionnantes du calendrier pour les équipes et les pilotes" a déclaré Vasseur.
"Le circuit de Suzuka est très différent de celui de Monza et de Marina Bay et il nous donnera l’occasion de voir comment la SF-23 se comporte dans les virages à grande vitesse avec un réglage aérodynamique moyennement bas."
"Nous aborderons ce week-end avec la même approche que celle que nous avons adoptée lors des dernières courses, où nous avons encore progressé en termes de fonctionnement. Nous espérons une fois de plus ramener beaucoup de points, alors que nous continuons à nous battre pour la deuxième place du championnat constructeurs."
"Les pilotes doivent avoir une grande confiance"
Andrea Landi, directeur de la dynamique du véhicule de Ferrari, explique le défi que représente Suzuka, et l’importance de la confiance qu’ont les pilotes en eux-mêmes pour aborder les virages rapides du tracé très sélectif.
"Suzuka est un circuit particulier car, un peu comme Silverstone et Spa-Francorchamps, il offre une grande variété de types de virages, des plus lents aux plus rapides, tandis que les lignes droites sont suffisamment longues pour nécessiter un niveau d’appui relativement faible" explique Landi.
"Il est évident que cela rend la voiture plus difficile à conduire dans les virages où l’appui contribue à la stabilité. En outre, les pilotes doivent avoir une grande confiance en eux pour aborder les virages à grande vitesse. Le vent peut également perturber les voitures, qui doivent être performantes quelles que soient les conditions météorologiques."
"En raison de ses virages à grande vitesse, Suzuka met beaucoup d’énergie dans les pneus. Cela affecte à la fois les pneus avant et arrière, mais surtout les pneus avant, ce qui signifie que l’on peut observer une baisse significative des performances pendant la course si l’on n’est pas prudent."
"Pour être ’prudent’, il faut gérer les pneus en limitant la quantité d’énergie qu’ils absorbent afin d’optimiser la durée des relais en course. Cela peut signifier qu’il faut renoncer à un peu de performance à chaque tour pour réduire la dégradation moyenne et permettre ainsi un relais plus rapide."
Au fait, c’est quoi la dynamique des véhicules ?
Landi explique son rôle au sein de la Scuderia, ainsi que l’attrait d’une équipe aussi mythique : "En fait, j’ai rejoint Ferrari deux fois. La première fois, vingt ans après y avoir fait ma thèse universitaire, puis après une pause de neuf ans, j’ai travaillé dans d’autres catégories de sport automobile."
"Je suis responsable de la dynamique des véhicules, un département composé de trois groupes qui soutiennent les activités en piste, travaillent au développement de la prochaine voiture et se concentrent sur l’aspect important de la gestion des pneus."
"À mon avis, Ferrari est l’équipe pour laquelle tout le monde aimerait travailler et je pense que faire partie de la Scuderia en Formule 1 est l’objectif de tout ingénieur passionné par le sport automobile. Personnellement, je considère que c’est un grand privilège ainsi qu’un grand défi, l’objectif étant de ramener le Cheval Cabré au sommet de cette catégorie."