Frédéric Vasseur reste prudent quant aux évolutions qu’apportera Ferrari ce week-end au Grand Prix de Miami. La monoplace 2023 de la Scuderia a montré un regain de forme à Bakou, certainement spécifique à la piste, mais le directeur ne veut pas être trop confiant avant la cinquième course de l’année.
"Nous commencerons à apporter des évolutions sur la voiture à partir de Miami et pour les deux prochaines courses et nous verrons comment la voiture réagit" a déclaré Vasseur. "Apporter une évolution est une chose, mais le fait de pouvoir en extraire tout le potentiel en est une autre."
Le Français ne se fait pas d’illusions, notamment face aux performances de Red Bull actuellement : "Dans l’ensemble, ils ont été plus rapides que nous et nous n’avons pas à nous faire d’illusions. Mais comprendre si cela vient de l’aéro ou de la mécanique, c’est une autre histoire."
"Je pense que jusqu’à présent, ce qui est évident, c’est que nous avons du mal à être constants. C’était vrai ce week-end, sur tous les tours, dans tous les virages et pendant toute la course. Mais je pense que la voiture était beaucoup plus régulière ce week-end et que nous allons dans la bonne direction."
Vasseur confirme que Ferrari cherche toujours à résoudre l’énigme que constitue la Red Bull RB19, en l’occurrence sur sa capacité à gagner en performance avec le DRS.
"Il est clair que l’un des points forts de la Red Bull aujourd’hui est l’effet DRS. Nous devons comprendre ce qu’ils font et je pense que nous sommes sur la bonne voie. Nous avons compensé une partie de l’écart par rapport à l’année dernière, car c’était déjà le cas l’année dernière, mais nous avons encore une grande marge de progression."
Un format intéressant mais pas idéal pour les évolutions
Vasseur pense que Ferrari avait le potentiel de faire encore mieux si le format avait été classique ce week-end, mais le choix de ne pas amener immédiatement les évolutions tient surtout à la difficulté de lire les performances sur un week-end de Sprint et sur un circuit atypique.
"Le format du week-end fait qu’il est difficile d’exploiter le potentiel que nous pensons avoir. Il est difficile avec ce format d’introduire une évolution sur la voiture, mais c’est la même chose pour tout le monde et cela fait partie du jeu."
"Il est vrai que nous devrons en tenir compte dans l’approche des deux prochains événements. Monaco n’est pas le meilleur endroit pour développer la voiture, donc nous apporterons de petites mises à jour. Ce format pousse les équipes à apporter de petites mises à jour et non pas à apporter un gros package."
Sur le plan du manque de spectacle, Vasseur ne pense pas que le format soit à incriminer. Pas autant que le circuit lui-même, selon lui : "Le fait que la course n’ait pas été très excitante n’a rien à voir avec le format. Pour moi, le format était excitant parce que toutes les séances sont importantes."
"Quant au fait que la course n’ait pas été très excitante, si vous regardez les sept dernières années, Bakou est vraiment en dents de scie en termes de spectacle, parce que très souvent vous avez un train de DRS et si la première voiture du train a une vitesse de pointe énorme."
"Vous pouvez faire 200 tours comme ça et n’avoir jamais quelqu’un capable de dépasser et parfois c’est un peu difficile. Mais d’un autre côté, à Bakou, nous avons aussi eu des courses très excitantes par le passé et cela n’a rien à voir avec le format."