Mohammed Ben Sulayem est revenu sur sa première année à la tête de la FIA. En marge du gala de fin d’année, il a révélé quels étaient les points positifs et négatifs de ce rôle, et a détaillé les défis qu’il a rencontrés en arrivant à son poste, en remplacement de Jean Todt.
"C’est du plaisir, mais le plaisir ne vient pas sans un peu de sacrifice, ou de défis. Je ne m’attendais pas à moins, je savais qu’il y avait des gros défis au sein de la FIA" a déclaré Ben Sulayem.
"Les règlements, les finances, j’ai hérité de problèmes datant d’avant, et l’on ne peut pas prendre de décisions sans creuser, sans vérifier tous les faits. C’était une année de changement, pas seulement pour la F1, mais pour la FIA dans son ensemble."
Il assure que le rôle de président demande beaucoup de travail en coulisses : "Les gens pensent que je suis le président, que j’ai le tapis rouge, et il y a cette partie, mais on doit aussi régler les problèmes. On ne peut pas attendre après quelqu’un. Il faut faire du micro-management."
"En foot, vous avez un ballon, une cage d’une taille, et tout le monde regarde. Regardez la FIA, imaginez tous les règlements, et imaginez cela dans toutes les disciplines, pas forcément la F1, mais en rallye et autre. Tous les jours sont un défi, mais un défi agréable."
Réduire le prix de l’accession au sport automobile
Ben Sulayem espère réduire le coût de l’accès aux petites catégories du sport auto, sur piste et sur route : "Si vous faites du kart, vous irez en monoplace. Si vous faites du cross, vous irez en rallye, mais les deux sont chers. Mais je suis confiant quant au fait que ça changera."
Il assure qu’il cherche, en tant que président, à réduire le prix "de 60 %" des petites catégories, et notamment du karting. Mais cela s’applique aussi aux championnats du monde, et il note un problème sur l’aspect abordable du championnat du monde de rallycross.
"La Formule 1 est le pinacle, on le dit, on le répète. Il y a des controverses, des défis, les équipes sont à la limite, et c’est un vrai défi. Ce ne sont pas que les courses, c’est chaque heure qui l’est, et c’est sain."
"Mais nous, à la FIA, on doit aussi être prudents, sur le plan financier, et dans notre gouvernance. On doit faire attention aux règles, il doit y avoir une gouvernance. Le rallye est sain, mais je pense qu’il y a un problème avec le WRX. J’y vois un problème, mais je pense que l’on peut le régler."
"Il redevient très cher, je n’ai rien d’autre à dire, mais avant de le régler, on va aussi relever le défi de la durabilité. La FIA ne fait pas partie du problème, mais de la solution, en tant que corps gouvernant. Mais on ne peut pas le faire seuls, on a besoin des constructeurs et des pétroliers."