C’est ce que l’on appelle un mal pour un bien : pour des raisons financières, le circuit allemand d’Hockenheim ne pouvait plus se permettre, en 2020, de payer pour figurer au calendrier de la F1.
Malgré une édition 2019 remarquable, Hockenheim avait ainsi disparu du calendrier de la FIA pour cette saison, Mercedes ayant décidé de ne pas payer la facture pour plus d’une édition.
Évidemment, la pandémie de coronavirus, qui a conduit à l’annulation ou au report de plusieurs épreuves, agit comme une sorte de soulagement paradoxal pour les promoteurs du circuit. Ceux-ci peuvent se féliciter, en dépit de la situation mondiale, de n’avoir pas déboursé leurs derniers millions pour un Grand Prix qui n’aurait pu avoir lieu.
Jorn Teske, le patron du circuit, est ainsi soulagé de ne pas avoir à gérer la question épineuse des remboursements des tickets.
« Imaginez devoir rendre l’argent pour 30 ou 40 000 billets, sans avoir aucune information sur le moment où le Grand prix peut être reprogrammé… »
« Donc, financièrement, nous n’avons rien perdu. »
Cependant Hockenheim reste frappé de plein fouet par la crise du coronavirus, poursuit Teske : car la F1 n’est pas la seule activité qui faisait vivre le circuit…
« Nous parlons de pertes se chiffrant en millions, dont l’ampleur ne peut même pas être calculée avec précision. »
« Mais nous ne pouvons pas faire visiter le circuit, nous ne pouvons pas organiser d’événements pour le public, l’hôtel est fermé, nous n’avons pas de revenus provenant des services de restauration, le musée ne peut pas non plus fonctionner. »
« En même temps, toute planification est impossible, car on ne sait pas ce qui se passera même après juin, car l’interdiction [le confinement] peut être prolongée. »
La question se pose : le Hockenheimring peut-il survivre dans ces conditions selon Teske ?
« Nous sommes convaincus que nous serons capables de faire face à la situation et de survivre à cette saison. »
« Si nous savions combien de temps cela va durer, nous pourrions être plus précis. »
Mais évidemment, à l’heure actuelle, personne ne sait combien de temps durera cette situation…