Sophia Flörsch regrette que la F1 et d’autres sports automobiles n’aient que des paroles sans actions pour aider la venue de femmes au plus haut niveau du sport automobile. La pilote juge que les femmes qui roulent dans des équipes de haut niveau ne sont qu’une posture de ces équipes.
"Les équipes engagent des pilotes féminines mais elles n’ont pas de réelles chances" a-t-elle déclaré au journal Merkur de Munich. "Elles sont utilisées pour justifier des postures modernes et chics tels que ’nous faisons la promotion des femmes et l’égalité’."
"En fait, il s’agit souvent d’un engagement calculé à bon compte, sans véritable soutien au niveau de l’inclusion sportive afin de faire des pelotons des endroits plus égaux."
Flörsch avait fait le tour des chaînes télé et vidéos YouTube en 2018 après un énorme accident en F3 à Macao. Si ce coup de projecteur a mis la lumière sur le fait qu’une femme roulait en sport auto, il n’a pas aidé sa carrière : "Ca m’a donné de l’attention, mais ce n’était pas un pas en avant sur le plan sportif."
La pilote allemande roule aujourd’hui en Endurance dans le championnat ELMS et elle disputera les 24 Heures du Mans cette année. Mais elle espère revenir en monoplace : "À 21 ans, je peux et je dois continuer à poursuivre cet objectif."
"Avec un gros budget, ce serait rapide, avec un petit budget, il faut parfois faire des détours. Mais je me bats pour m’en sortir et je crois fermement qu’il y a un avenir. À un moment donné, l’investissement sera rentable."