Otmar Szafnauer a révélé qu’il a grandement recruté lors de la période qu’il a passée en tant que directeur de Force India. Celui qui a par la suite dirigé Alpine F1 se chargeait personnellement des embauches.
"Il y avait 280 personnes quand j’ai commencé, 408 quand je suis parti" se souvient Szafnauer dans le podcast High Performance.
"J’ai donc embauché quelques personnes. Je les ai toutes embauchées personnellement."
Un de ses alliés pour cette tâche fut Andrew Green, qui l’aida à déterminer les contours de l’équipe et à la renforcer : "Ensemble, nous avons évalué les domaines de compétence qu’une équipe de Formule 1 exigeait et que nous n’avions pas."
"Nous avons ensuite cherché à recruter les meilleurs éléments possibles dans ces domaines. Et encore une fois, le recrutement : comment faire pour que les bons éléments quittent Red Bull et viennent chez Force India ? Il faut faire en sorte que ce soit un endroit où il fait bon travailler."
Parmi les recrues les plus notables, Szafnauer parvint à attirer Guru Johl, ingénieur aérodynamique chez Red Bull, ce qui avait attiré une certaine jalousie de la part de Toto Wolff, le directeur de Mercedes F1 : "J’ai appelé Toto et j’ai dit ’nous avons un aérodynamicien senior qui vient de Red Bull pour nous rejoindre’."
"Et il m’a répondu ’Quoi ? Pourquoi ne vient-il pas chez Mercedes ?’ Il n’arrivait pas à croire qu’un cadre supérieur de Red Bull puisse envisager d’aller chez Force India, mais c’est parce que nous avions la réputation d’être un endroit où il fait bon travailler."
Szafnauer se souvient que les équipes avaient une sorte de concours, initié notamment par Wolff, pour savoir qui avait les plus beaux garages, mais Force India ne participait pas : "Je me souviens que les gens m’ont dit que Toto se promenait dans la voie des stands et regardait qui avait le plus beau garage."
"Depuis la voie des stands, on pouvait voir les garages de tout le monde. Il se promenait et repérait les meilleurs. Je crois que c’était Red Bull à l’époque. Et il disait à son directeur sportif, Ron Meadows, qu’il voulait quelque chose de mieux que ça. Et c’est ce qu’il a fait. Et cela s’est traduit par beaucoup d’autres choses."
"Mais comme je l’ai dit, je savais que nous n’avions pas l’argent pour faire ces choses même si nous voulions un meilleur garage, nous ne pouvions pas. La seule chose que je voulais, chez Force India, c’était un bon endroit pour travailler, et c’était notre facteur de différenciation."