L’onde de choc du décès d’Ayrton Senna, le 1er mai 1994, a été ressentie dans toute la Formule 1, mais aussi au sein de l’équipe Williams, qui a en plus été accusée d’en être responsable, et qui a dû rendre des comptes devant la justice.
Claire Williams se souvient de l’aura de Senna au sein de l’équipe, au sein de son foyer lorsqu’elle a grandi, et de la volonté qu’a toujours eu son père Frank d’engager le Brésilien dans son équipe.
"Ayrton était un dieu dans notre maison et l’avait été pendant de nombreuses années, voire même de nombreuses décennies" se souvient Claire Williams, au sujet de la période précédant le recrutement du Brésilien dans l’équipe.
"Le rêve de papa était devenu réalité, mais ça a terminé de la pire des manières. Frank n’a jamais parlé de cela à personne. Il intériorise et garde tout pour lui. C’est comme ça qu’il a été élevé, mais vous pouvez voir la douleur dans ses yeux à chaque fois qu’il pense à l’accident."
Frank Williams parle de Senna, mais jamais de ce funeste 1er mai.
"Il parlera de l’homme exceptionnel qu’Ayrton était, et du pilote exceptionnel qu’il était, mais rien à voir avec l’accident. Pas un mot en 25 ans," ajoute sa fille.
Claire était jeune lorsque l’accident s’est produit et elle se souvient que sa mère l’a envoyée plus rapidement que d’habitude à la gare pour prendre le train qui devait la mener à son internat pour la semaine d’école qui suivait.
"J’ai compris que c’était grave. Maman m’a demandé de partir rapidement. Mes parents ont toujours voulu me protéger de cet accident, comme ils l’ont fait quand papa a eu le sien."
"Et puis il y a eu les funérailles au Brésil. Papa voulait y aller, même si c’était le héros national brésilien qui était mort à bord d’une de nos voitures. On était considérés comme des meurtriers. Mais papa voulait y être. Je ne l’avais jamais vu comme ça."
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